La varicelle
Cours

IV-2. Diagnostic virologique (spécifique)

Il est utile :

  • Pour différencier la varicelle d'autres pathologies (Herpessimplex disséminé, infections à Enterovirus disséminée, impétigo à streptocoque du groupe A , infections chez des patients présentant des pathologies cutanées comme l' eczéma, une dermatose de contact, une réaction médicamenteuse, des piqûres d'insectes à l'origine de rash qui peuvent être confondus avec la varicelle.

  • Pour confirmer le diagnostic dans le cas d'une forme atypique  et s'il existe une possibilité de transmission à un sujet à risque.

  • Chez l'adulte et l'enfant immunodéprimé, la confirmation du laboratoire est souvent demandée.

IV-2.a) Diagnostic direct

C'est le diagnostic à privilégier.

Il est réalisé à partir d'un écouvillonnage des lésions ou de liquide vésiculaire.

  • Culture : c'est la méthode de référence.

    Le virus très fragile produit en quelques jours (à 12j) un effet cytopathogène (ECP) caractéristique en foyers.

    En culture sur des cellules fibroblastiques de poumon humain (MRC5), le virus reste majoritairement intracellulaire avec un ECP caractéristique en foyers.

  • Diagnostic rapide

    Méthode immunologique

    La recherche d'antigènes viraux précoces à partir des cultures au bout de 48h et la recherche d'antigènes viraux à partir de cellules de lésions font appel à l'utilisation d'un anticorps monoclonal antiVZV conjugué à la fluorescéine ou à une peroxydase.

    Biologie moléculaire

    La détection des acides nucléiques par PCR est principalement recherchée dans le LCR. En plus, elle peut être utile :

    • Pour le diagnostic des formes compliquées  (neurologique, viscérale, fœtale) et des formes atypiques cutanéo-muqueuses.

    • En cas d'épidémie, pour différencier les souches sauvages des souches vaccinales.

IV-2.b) Diagnostic indirect (sérologie spécifique)

La recherche d'anticorps spécifiques est réalisée par ELISA (IgM et IgG)

Les IgM sont positives pendant la primo-infection mais la clinique suffit pour établir le diagnostic. Le manque de spécificité et quelquefois la présence d'IgM en cas de réinfection peuvent poser un problème.

La recherche et le titrage des IgG sont utilisés pour connaître le statut sérologique d'une femme enceinte en cas d'exposition au VZV.

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