Le virus de la rubéole (Rubella virus) appartient à la famille des Togaviridae et au genre Rubivirus. Il est enveloppé, possède une hémagglutinine et est particulièrement fragile. Il est strictement humain et est responsable de la rubéole (en Anglais : rubella ou en allemand : Röteln) qui évolue par épidémies vernales.
L'incubation est d'environ 15 jours et les sujets atteints sont contagieux une semaine avant et après le début de l'éruption. Les formes caractéristiques associent une fièvre modérée et une éruption rose pâle dite rubéoliforme.
Du fait du grand nombre de cas asymptomatiques et du polymorphisme des formes cliniques, le diagnostic biologique s'impose. Il est essentiellement sérologique (IgG et IgM). Les anticorps apparaissent environ 15 jours après le contage et la présence des IgM est transitoire (3 à 8 semaines). L'absence d'IgM élimine une rubéole en cours. La recherche d'une virémie (culture) ou d'une ARNnémie est possible, mais elles présentent peu d'intérêt dans ce contexte.
En cas d'infection chez la femme enceinte la datation de l'infection est donc capitale pour définir le pronostic. Elle est précisée grâce aux sérologies réalisées mensuellement jusqu'à la 20ème semaine de grossesse chez les femmes séronégatives et dans les cas plus difficiles, la courte persistance des IgM, l'avidité des IgG rubéole (elle est faible en cas de primo-infection récente) et les IgA peuvent parfois être utiles.
La rubéole congénitale est en voie de disparition dans les pays développés grâce à la vaccination (virus atténué) et au suivi des rares femmes séronégatives. Il n'y a pas d'antiviraux actifs et seule l'interruption médicale de grossesse est proposée dans les formes graves d'infection foetales.