La syphilis
Cours

I- L'AGENT PATHOGENE

Appartenant à la famille des spirochètes, le tréponème pâle est une bactérie spiralée et mobile. Il n'est pas cultivable in vitro. Sa vitalité à l'extérieur de l'organisme est extrêmement faible. Néanmoins, il peut être maintenu mobile et pathogène plusieurs jours dans un milieu de survie décrit par Nelson, ainsi que chez le lapin (modèle de l'orchite expérimentale du lapin).

La composition antigénique de la paroi est complexe, expliquant la diversité des réactions immunitaires du sujet infecté (cf. chapitre « Diagnostic sérologique »). Parmi les nombreux antigènes décrits, on distingue :

  • le cardiolipide : phosphatidyl-glycérol localisé à la membrane plasmique de la bactérie, commun à toutes les espèces de tréponèmes et retrouvé dans les tissus animaux (coeur et foie en particulier)

  • un antigène lipoprotéique d'enveloppe (membrane interne) de 47 kDa, spécifique de l'espèce pallidum : TpN47

  • Autres Ag lipoprotéiques de membrane, utilisables pour le sérodiagnostic en Western Blot (cf. chapitre « Diagnostic sérologique ») : Ag de 17 kDa (TpN17), de 15kDa (TpN15), et de 45kDa (TmpA, peptide tronqué de la protéine A transmembranaire).

Les tréponèmes pathogènes pour l'homme présentent de très fortes homologies de leur ADN, qui font qu'il est impossible de les distinguer entre eux par les tests directs ou indirects pratiqués par un laboratoire non spécialisé (cf. chapitre « Diagnostic biologique »).

Le mode de transmission de Treponema pallidum subsp. pallidum est le plus souvent sexuel alors que Treponema pallidum subsp. pertenue, l'agent du pian, Treponema pallidum subsp. endemicum, agent du béjel, et Treponema carateum, agent de la pinta ou caraté, sont responsables de lésions cutanées transmises dès l'enfance par contage direct (Tableau 1).

AccueilImprimerRéalisé avec SCENARII- L'AGENT PATHOGENE (page Précédente)II – ASPECTS PHYSIOPATHOLOGIQUES ET CLINIQUES (page suivante)