N°1 : Description de la situation

Paris, Montmartre, un petit appartement bordélique au 4ème, 6h00, le réveil sonne. Comme tous les matins depuis un an et demi, vous vous dites qu'il faudrait changer cette sonnerie qui n'incite pas du tout à se lever. Alors vous prenez votre courage à deux mains, vous éteignez votre réveil et... vous vous rendormez tranquillement. 7h45, vous avez la désagréable sensation que la luminosité est anormalement forte. En effet si vous voulez arriver à l'heure au boulot, il va falloir s'activer et bouger du lit vite fait. Vous assurez le minimum syndical en termes d'hygiène : une douche et un brossage de dent, vous êtes professionnel de santé tout de même ; et vous enfourchez votre bicyclette. La roue avant est voilée, les freins arrière cassés et le garde boue frotte sur le pneu arrière : vous vous dites que vous ne mettez pas tout les moyens de votre côté pour être ponctuel.

Vous êtes pharmacien/journaliste dans un grand magazine hebdomadaire, ils vous ont collé ici car de temps en temps il faut quelqu'un de crédible pour mener des grandes enquêtes de santé. Seulement un grand reportage de santé qui fasse ne serai-ce qu'un des titres de la une, bien vous l'attendez depuis que vous êtes arrivé ici, c'est-à-dire il y a un an et demi. Il semble que ce sera une journée comme les autres pour vous, peut-être un peu plus pénible que d'habitude étant donné que votre corps et votre esprit avide de caféine n'ont pas eu leur première dose quotidienne. Et pourtant ce qui s'apprête à arriver va changer votre existence.

Malheur ! En pensant être tranquille dans l'ascenseur qui mène à l'étage de votre bureau, les deux rédactrices de la rubrique modes et tendances parviennent à se hisser dans la cabine. L'une a une voix tellement aiguë que vous vous demandez encore comment le miroir de l'ascenseur fait pour ne pas se briser. L'autre utilise systématiquement le même vocabulaire : trois « tu te fous de moi là ? » quatre « mais carrément » et seulement deux « tu gères sister » rien que dans le trajet menant du rez-de-chaussée au 17ème étage du journal. La porte s'ouvre et s'est un sentiment de fraîcheur et de liberté qui s'empare de vous quand leurs voix s'estompent et que vous apercevez des gouttes sombres tomber de la machine à café de la salle de pause. Le dosage à l'air parfait, c'est la première vision positive de la journée, vous sentez que...

Et oui, même pas en rêve, vous sentez une main puissante sur votre épaule et une voie grave qui dit : « C'est ton heure ! Suis moi dans mon bureau on a du pain sur la planche ».

C'est la première fois que Gustave Gazette, le big-boss du journal, viens vous chercher pour s'entretenir avec vous. Est-il au courant que vous cherchez depuis quelque temps une porte de sortie dans un environnement qui vous conviendrez mieux ? Est-il au courant de l'entretien que vous avez eu avec un puissant organisme d'enquête de santé ? Il a l'air déterminé à vous proposer quelque chose d'important, tant pis pour le café, vous allez devoir faire avec et parler la gorge sèche.

30 min de discussions vous ont permis d'apprendre que dans le cadre de la coupe du monde de football 2014 qui a lieu au Brésil, le journal veut faire un vaste article de prévention santé des maladies que l'on peut rencontrer dans cette région du globe avec comme point d'orgue : la maladie de Chagas. Gustave vous propose un voyage de deux semaines en Amérique du sud pour établir un dossier sur cette maladie qui sera présenté en parallèle du journal avant la coupe du monde.

Méthode

Vous avez du mal à y croire. Enfin on vous donne un travail méritant et passionnant. Vous connaissez le loustique, il peut changer d'avis comme de chemise et choisir un autre thème le lendemain. Vous lui demandez de partir dès la fin de semaine en Amérique du sud car vous avez peur que cette occasion vous passe sous le nez.

Rendez vous au N°20.

Ou vous décidez de prendre le temps de la réflexion, vous aller dans un premier temps vous renseigner sur le sujet, éplucher les études, les cas, les articles et les traitements existants. De cette façon dans un mois, vous arriverez en Amérique du sud comme fin connaisseur de la situation.

Rendez vous N°10.

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