Mieux comprendre la maladie de Parkinson

Témoignages

L'association France Parkinson : interview de la déléguée départementale du Cantal (15)

L'association France Parkinson

Interview de Nicolas, Orthophoniste

Quel est l'âge moyen de vos patients ?

L'âge moyen de mes patients est de 65 ans. Mais malheureusement, il m'arrive de recevoir des patients beaucoup plus jeunes.

En quoi consiste votre travail à leur égard ?

Je m'occupe principalement des problèmes de déglutition et d'élocution liés à la maladie de Parkinson.

Comment s'organise vos séances ?

Au cours du premier rendez-vous, il faut voir quelles fonctions sont touchées. Ensuite j'adapte les exercices à leurs besoins. La plupart du temps, seule une des deux fonctions (déglutition ou élocution) est touchée. La plus compliquée à prendre en charge est la faculté à s'exprimer correctement : il faut apprendre aux patients à parler plus fort, doucement et à articuler mais ce n'est pas une chose facile.

Dans le cadre d'un trouble de la déglutition, le malade doit être concentré au moment des repas : il ne doit pas parler et manger doucement pour avoir le temps de mastiquer.

A quelle phase de la maladie faut-il prendre un patient en charge ?

Dès le début, il est important de ne pas laisser progresser la maladie trop vite. Plus la prise en charge est tardive et plus il devient compliqué de rééduquer un patient.

Faut-il suivre un régime alimentaire lorsque l'on est Parkinsonien ?

Certains aliments de type «  grains  » comme le riz ou les petits pois sont à éviter car ils augmentent le risque de fausses routes pour les patients qui ont des troubles de la déglutition. Malgré tout, la plupart de mes patients arrivent à manger sans trop se restreindre : ils apprennent à être vigilants au fil des jours et des expériences...

Est-ce que la rééducation d'un Parkinsonien est longue ?

C'est une rééducation à vie mais qui s'organise sur plusieurs périodes de 20 à 30 séances, avec des pauses entre chaque période. Cependant, les patients sont assez volontaires et ils prennent vite conscience de la nécessité de faire ces exercices pour mieux appréhender la maladie et améliorer leur qualité de vie.

Quel est votre point de vue sur cette prise en charge ?

La prise en charge non médicamenteuse des malades est très importante : les patients se sentent écoutés et soutenus. Ils osent davantage poser des questions sur leur maladie ou leur traitement car le contact avec les orthophonistes / kinésithérapeutes est plus régulier (au moins 1 fois par semaine) et plus simple.

Quels conseils pourriez-vous prodiguer aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson ?

Ils doivent faire leurs exercices de rééducation de manière personnelle et le plus régulièrement possible afin d'améliorer leur quotidien. Ils ne doivent pas hésiter à poser des questions en cas de doute et consulter rapidement leur médecin en cas de problème : parfois, une très faible variation des concentrations de médicaments peut améliorer largement les conditions de vie du sujet ... ou la dégrader !

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