
Assistance Médicale à la Procréation (AMP)
Lors d'une prise en charge en assistance médicale à la procréation (AMP), chaque cas est examiné individuellement par un comité multidisciplinaire (biologiste de la reproduction, infectiologue, gynécologue, psychologue, virologiste). Actuellement moins de 10 centres répartis en France peuvent prendre en charge ces couples HIV sérodifférents. On estime à environ 300 par an le nombre de couples ayant recours à ces centres. Cette pratique est encadrée par les règles générales de l'AMP et depuis 2001 par celles de l'AMP à risque viral.
Lorsque seul l'homme est HIV positif, des techniques de lavage des spermatozoïdes permettent d'éliminer les virions HIV et les cellules infectées pour réaliser des inséminations ou d'autres actes d'AMP. Aucune infection de spermatozoïdes par le HIV n'a été décrite à ce jour.
Lorsque la femme est infectée, le couple peut recueillir le sperme dans le préservatif et procéder à des auto-inséminations à domicile par utilisation d'une petite cuillère ou d'une seringue. En cas d'échecs répétés, une consultation en assistance médicale à la procréation pour un bilan d'infertilité pourra être proposé. La réalisation d'inséminations intra-utérines, d'ICSI (injection intraovocytaire) ou de fécondations in vitro sera effectuée selon les cas.
Lorsque les deux partenaires sont HIV positifs, le risque de surinfections lors de rapports non protégés est évalué.