Méningite à pneumocoque chez un nourrisson de 11 mois
4. Arguments de réponse et rappels

Les trois signes cliniques constituant la triade méningée (observée chez plus de 60% des adultes présentant une méningite) sont :

  • une raideur de la nuque, se traduisant cliniquement par le signe de Kernig (impossibilité de plier les cuisses en maintenant les jambes étendues) et le signe de Brudzinski (flexion involontaire des membres inférieurs en cas de flexion de la nuque) ;

  • des vomissements, généralement puissants, « en jets », ou nausées ;

  • des céphalées violentes, souvent diffuses.

Chez l'adulte, les trois signes ne sont pas constamment présents, mais l'existence de deux d'entre eux doit immédiatement faire évoquer le diagnostic de méningite. Une constipation peut être observée tardivement.

La fièvre, la photophobie et l'altération de la conscience sont d'autres signes, là encore inconstamment présents en cas de méningite. Un purpura peut aussi être observé, généralement dans le cas de méningite à méningocoque.

Chez le nourrisson de 3 à 12 mois, la symptomatologie de méningite est souvent frustre et les signes cliniques variés et peu spécifiques. La température corporelle est généralement élevée, mais la raideur de la nuque peut-être absente, remplacée par une hypotonie des muscles du cou. Un refus d'alimentation, des diarrhées ou vomissements peuvent aussi être présents. La fontanelle bombée, observée dans un tiers des cas environ, est un signe important. Des troubles du comportement à type d'hypotonie globale, d'hyporéactivité, d'irritabilité sont aussi présents dans plus d'1/3 des cas, de même que des convulsions prolongées. Plus l'enfant est grand, plus les signes cliniques sont proches de l'adulte.