Méningite à pneumocoque chez un nourrisson de 11 mois
6. Arguments de réponse et rappels

Il s'agit de l'analyse du liquide céphalorachidien (LCR), indispensable au diagnostic étiologique des méningites. Le LCR (2 à 5 ml chez un adulte et 2 ml chez un enfant) est prélevé par ponction lombaire (PL). Il doit être acheminé immédiatement au laboratoire, en raison de la lyse des polynucléaires et de la fragilité de certaines bactéries (méningocoque).

Le scanner cérébral n'a pas d'indication en première intention en cas de méningite. Il peut cependant être réalisé chez des patients présentant des signes cliniques particuliers en faveur d'une encéphalite (signes de localisation neurologiques, crises épileptiques, troubles de la vigilance sévères). Dans tous les cas, il doit retarder le moins possible la réalisation de la PL et l'instauration du traitement antibiotique probabiliste approprié. Des hémocultures doivent être prélevées en cas de syndrome infectieux sévère.

Les dosages de la CRP et de la procalcitonine sériques ne présentent pas d'intérêt particulier pour le diagnostic étiologique de la méningite. Cependant, une valeur faible de procalcitonine (< 0,5 ng/ml) rend peu probable une étiologie bactérienne.

La sérologie n'a pas de place dans l'exploration des méningites.

La ponction lombaire doit être effectuée avant tout traitement antibiotique, pour éviter de décapiter l'infection, sauf dans le cas très particulier des méningites associées à un purpura fulminans. Cette pathologie est une urgence absolue qui nécessite la mise en route immédiate d'un traitement antibiotique adapté, avant la PL. Cette forme clinique, gravissime, se voit surtout au décours des méningites à méningocoque. L'existence de signes d'engagement cérébral contre-indique de manière absolue la réalisation de la PL.