LA CONSOMMATION AIGUË D'ALCOOL CHEZ LES ÉTUDIANTS : TOXICOLOGIE ET PRISE EN CHARGE

Introduction

La prise en charge, peut, dans les cas bénins, ne justifier qu'une surveillance attentive et un traitement symptomatique. L'évacuation digestive n'est efficace qu'en cas d'ingestion très importante vue précocement ou associée à des médicaments. Le charbon activé est pratiquement sans effet. Il n'y a pas de remède miracle pour faire baisser rapidement l'alcoolémie ou améliorer l'état neurologique du malade. La naloxone peut parfois permettre une sortie spectaculaire du coma. Le traitement symptomatique en position latérale de sécurité (si le malade n'est pas intubé) prévient ou traite les troubles respiratoires (oxygénothérapie). Le traitement assure une bonne hydratation par voie orale ou parentérale. En milieu médicalisé, un bilan biochimique permet de corriger les éventuels troubles constatés. En cas de patient agité et violent, l'isolement s'impose, la sédation verbale doit être essayée. L'administration parentérale d'un neuroleptique sédatif est réservée aux cas sévères après avoir pesé le risque d'interaction avec l'alcool. Lorsque le pronostic vital paraît engagé, pour des alcoolémies voisines ou supérieures à 5 g/L, le recours à l'hémodialyse est envisageable, l'alcool étant dialysable.

La prise en charge des intoxications éthyliques aiguës (IEA) repose sur quelques principes communs :

  • Attitude empathique envers le patient

  • Recherche de consommations associées (psychotropes notamment)

  • Recherche d'un trouble psychiatrique sous-jacent (état délirant, risque suicidaire...)

  • Recherche de comorbidités somatiques nécessitant un traitement spécifique

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimerRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)