LA CONSOMMATION AIGUË D'ALCOOL CHEZ LES ÉTUDIANTS : TOXICOLOGIE ET PRISE EN CHARGE

L'évolution de la consommation d'alcool chez les jeunes

On note, chez les jeunes, une baisse globale de la fréquence de consommation. Entre 2003 et 2005, Escapad montre ainsi une diminution de l'usage actuel (au moins une fois au cours du mois : 79 % en 2005 versus 82 % en 2003) et de la consommation régulière (12 % versus 15 %).

Cependant, en parallèle, on observe une augmentation des ivresses : à 17 ans, la prévalence de l'ivresse dans l'année est en effet passée de 46 % en 2003 à 49 %, et celle des ivresses régulières de 7 % à 10 %. De même, chez les élèves de 15 ans, l'expérimentation de l'ivresse est passée de 30 % en 2002 à 41 % en 2006.

L'âge moyen de la première ivresse déclaré par les jeunes de 17 ans n'a, en revanche, pas évolué. La baisse de la fréquence de consommation et l'augmentation de celle des ivresses peuvent sembler contradictoires à première vue ; elles ne sont pourtant pas incompatibles, notamment en raison du caractère ponctuel des épisodes d'ivresse et du côté subjectif de la notion même d'ivresse qui peut, elle aussi, évoluer dans le temps. Quant aux 18-25 ans, les résultats du Baromètre santé font état d'une baisse de la fréquence de consommation mais aussi des ivresses entre 2000 et 2005.

Ces résultats concernant l'alcoolisation des jeunes permettent d'en dresser un tableau plus nuancé que ne le suggèrent certains discours centrés sur la répétition de comportements tels que l'ivresse et les consommations excessives : sans nier leur caractère préoccupant, ces comportements apparaissent ne concerner qu'une minorité de jeunes, tandis que les données relatives à l'évolution des consommations invitent à des conclusions mitigées.

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