Les Benzodiazépines

Risques liée à l'utilisation chronique

Les BZDs sont bien tolérées cependant leur usage prolongé est à l'origine de différents effets secondaires souvent gênants.

Accoutumance et dépendance

Les BZDS sont le recours le plus facile pour améliorer le sommeil et l'anxiété. Mais l'efficacité des benzodiazépines  n'est que transitoire. Plus le traitement est long et les doses sont importantes, plus le risque de tolérance et l'apparition d'une dépendance physique est importante. La tolérance signifie qu'il y aura une diminution de l'effet avec la prolongation du traitement et une dépendance physique est présente lorsqu'il y a apparition d'un syndrome de sevrage à l'arrêt du traitement. Pour continuer à avoir l'effet escompté, la dose est augmentée, favorisant la survenue des effets indésirables comme des vertiges, tremblements, dépression, troubles de la mémoire et de la concentration, somnolence et altération de l'état de conscience, idées délirantes ou hallucinations.

De plus, un risque toxicomanie s'ajoute à la tolérance.

On parle alors de dépendance psychique qui se caractérise par :

  • Être dans l'incapacité de se passer des BZDs

  • Échec des tentatives d'arrêt du traitement

  • Panique, anxiété, agitation et insomnie dans le cas d'un oubli de prise de BZDs ou dans le cas de non disponibilité

  • Veiller minutieusement à l'approvisionnement en BZDs pour être sûr de ne pas en manquer.

  • Les facteurs qui augmentent le risque de dépendance sont les fortes doses et la durée du traitement ainsi que des antécédents d'autres dépendances (alcoolisme). Toutefois, tout le monde y est potentiellement vulnérable.

Syndrome de sevrage

Il faut à tout prix éviter l'arrêt brusque du traitement en cas de prise quotidienne. En effet, celui-ci peut entrainer un syndrome de sevrage, c'est à dire le développement d'un syndrome spécifique dû à l'arrêt ou à la réduction de l'utilisation prolongée et massive de la BZD et qui tend à être opposé aux effets originaux de la molécule donnée avant que la tolérance se développe. Il s'agira plus particulièrement de maux de tête, faiblesse musculaire, un rebond de l'anxiété et des troubles du sommeil, irritabilité, agitations et tremblements et cauchemars. Dans certains cas, des troubles plus sévères, comme une dépression, des hallucinations ou une désorientation, peuvent apparaître. La survenue de délirium et de convulsions peut s'observer chez les personnes consommant de fortes doses de BZDs. Chaque personne réagit différemment et ne présentera pas forcément tout les symptômes. Ce syndrome apparaît après deux ou trois jours pour les BZDs à demi-vie courte et après sept à dix jours pour les BZDs à demi-vie plus longue. A l'arrêt brusque du traitement, on peut croire à la reprise des symptômes étant à l'origine du traitement, alors qu'il s'agit du syndrome de sevrage. Celui-ci peut durer quelques semaines.

Troubles psychomoteurs

Les BZDs sont aussi à l'origine de troubles psychomoteurs, c'est-à-dire une atteinte de la coordination motrice, des troubles cognitifs (troubles de la mémoire, de la concentration et de l'attention) et une désorientation. Elles peuvent également être à l'origine d'une dépression ou l'aggraver. Les personnes âgées sont particulièrement sujettes à ces troubles. Ainsi chez personne âgée, la prise de BZDs serait un facteur favorisant un déclin cognitif plus précoce.

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