Activité physique
L'activité physique est reconnue comme un facteur déterminant de l'état de santé des populations et est particulièrement importante dans la balance énergétique. On peut distinguer l'activité physique lors des activités professionnelles et de la vie courante (déplacements, travail) de l'activité physique lors des activités de loisirs (de type sportif ou non).
Dans le cadre de la prise en charge globale des patients obèses, l'activité physique participe au maintien du poids au détour d'une perte de poids initiale, par des mécanismes à la fois physiologiques et psychologiques. De plus, l'activité physique permet de réduire le risque cardiovasculaire et est associée à une augmentation de la qualité de vie.
La perte de poids obtenue en associant régime et programme d'activité physique est supérieure à celle résultant du régime seul. Cela s'explique par le fait que la dépense énergétique supplémentaire induite par l'activité physique reste quantitativement limitée par rapport à la dépense énergétique de base des 24 heures. Pour obtenir une perte de poids importante, il faudrait pratiquer plusieurs heures d'entrainement intensif par jour, ce qui est bien entendu impossible pour une majorité de patients obèses. En termes de bilan substrats énergétiques, il faut noter que l'exercice physique est le seul moyen d'augmenter l'oxydation des substrats lipidiques. L'oxydation lipidique est la plus élevée, en valeur relative, pour des efforts d'intensité modérée mais prolongés.
La perte de masse maigre sous régime seul est de l'ordre de 25% du poids perdu alors qu'elle est de 12% seulement quand le régime est associé à un programme d'activité physique.
Sur le plan pratique, la difficulté dans tous les cas est d'inciter des sujets « inactifs et sédentaires » à reprendre goût au mouvement et à devenir au moins modérément actifs, de façon régulière dans leur vie quotidienne, à long terme. Il s'agit d'intégrer l'activité physique dans le registre du bien-être autant que dans celui de l'amélioration de l'état de santé. Les conseils visent à remobiliser, à limiter la sédentarité et à promouvoir une activité physique d'intensité modérée sur une base régulière. L'aide du kinésithérapeute, psychomotricien ou d'un professionnel en activité physique adaptée peut-être précieuse.
LE LIPOX max
Ce niveau d'oxydation lipidique est étudié actuellement par l'équipe du service de « Physiologie et Médecine Expérimentale du Cœur et du Muscle » du CHRU de Montpellier.
Le LIPOXmax est le niveau d'exercice spontanément sélectionné pour un exercice prolongé. Il culmine à une intensité d'exercice faible vers 40% du VO₂max. L'équipe à montrer récemment que l'activité régulière exercée à ce niveau modifie le comportement alimentaire et entraine une augmentation de la satiété d'un repas, associée à une diminution des pulsions orexigènes. L'activité physique au LIPOXmax n'est donc pas seulement économe au niveau des dépenses énergétiques, mais aussi au niveau de la quantité d'aliments ingérés.
L'exercice à basse intensité dans la zone LIPOXmax qui correspond a priori au niveau utilisé très majoritairement par les homo sapiens du paléolithique moyen à l'avantage d'être très facilement acceptable, et d'avoir une efficacité amaigrissante et métabolique documentée. Il réduit la masse grasse, accroît la masse maigre, améliore l'équilibre glycémique et les triglycérides, diminue l'inflammation de bas grade. Il réduit la prise et les fringales hypoglycémiques, ce qui renforce son efficacité amaigrissante. Vu son niveau modéré, il semble totalement dépourvu de danger sur le plan cardio-vasculaire, ce qui est loin d'être le cas des exercices plus intenses.
Pour conclure l'équipe du CHRU de Montpellier propose de considérer ce type d'exercice comme une réponse logiquement adaptée au profil génétique qui détermine le syndrome métabolique et diabète de type 2.