Cytomégalovirus Humain (CMV)
Cours

Infections du Nouveau-Né

Les infections à CMV du nouveau-né sont très fréquentes. Depuis la vaccination contre la rubéole, les infections à CMV sont devenues la première cause d'infection virale congénitales. Elles touchent en France 1% des enfants à la naissance. L'infection a lieu in utero à l'occasion d'une virémie maternelle. Le virus est transmis de la mère à l'enfant par voie sanguine, à travers le placenta.

Le risque d'atteinte du foetus est lié au statut de la mère vis-à-vis du CMV. Si la mère est séronégative pour le CMV, les risques d'atteintes du nouveau-né sont plus importantes que si la mère est séropositive et fait une réactivation à CMV au cours de sa grossesse.

En France, la fréquence des primo-infections maternelles au cours d'une grossesse est de 1%. Par contre, une réactivation a lieu au cours de 5% des grossesses.

Au cours d'une infection maternelle, la transmission au fœtus a lieu :

  • dans 30% des cas si c'est une primo-infection maternelle

  • dans 5% des cas si c'est une réactivation maternelle

Au total, la transmission du CMV au foetus est secondaire :

  • à une primo-infection maternelle dans 50% des cas,

  • à une réactivation dans 50% des cas...

Lors d'une infection fœtale à CMV, 10 à 20% des enfants sont symptomatiques à la naissance sous la forme d'une maladie gravissime,  la maladie des inclusions cytomégaliques. Elle se traduit par :

  • des signes d'infection généralisée chez un enfant de petit poids : ictère, purpura diffus, gros foie et grosse rate,

  • des signes d'atteinte céphalique avec des calcifications intracraniennes.

Ce tableau clinique est associé à une mortalité élevée (30%) et à de lourdes séquelles chez les survivants. Heureusement, actuellement en France, ce tableau est exceptionnel. En effet, les atteintes fœtales peuvent être détectées au cours de la grossesse grâce aux différents examens échographiques.

A côté de ce tableau gravissime, 80 à 90% des enfants sont asymptomatiques à la naissance avec une virurie est positive. Seulement 5 à 15% de ces enfants auront des séquelles qui peuvent se traduire par :

  • perte d'audition uni-ou bilatérale

  • retard psycho-moteur qui est exceptionnel

Conclusion sur les infections congénitales à CMV

Ce qui est important à savoir :

  • L'infection congénitale à CMV est une pathologie grave et fréquente.

  • Tous les enfants infectés ne présentent pas d'atteintes sévères et un bilan obstétrical complet doit être réalisé avant de prendre la décision d'une interruption thérapeutique de grossesse.

  • La gravité de l'infection est fonction du statut de la mère vis-à-vis du CMV.

Synthèse sur les infections congénitales à CMV
Synthèse sur les infections congénitales à CMV[Zoom...]
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