Généralités sur les herpesviridae
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Famille de 120 espèces virales fondée il y a 300 millions d’années
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Chaque virus est parfaitement adapté à son hôte
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Les 8 herpesvirus humains sont répartis en 3 sous-familles des
Classification des Herpesvirus humains
Dans la famille des , on distingue 3 sous-familles :
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Caractéristiques communes aux herpesviridae
Les sont de "gros virus" particulièrement bien adaptés à l'homme.
| Particule d'Herpes simplex virus en microscopie électronique.Info3 |
Organisation des génomes viraux
Les sont des virus dont le génome est constitué d'un ADN double brin linéaire de haut poids moléculaire (120 à 220 kb). Leurs génomes présentent une organisation commune. On distingue :
Sauf pour l'EBV pour lequel on différencie 5 zones codantes (U1 à U5). Les régions codantes sont séparées par ds régions non codantes internes répétées (IR ou IRS) et bordée de régions non codantes TRS et TRL pour le cytomégalovirus. |
La latence : spécificité des Herpesviridae
Après une primo-infection, le plus souvent asymptomatique, le virus persiste indéfiniment dans l'organisme. La plupart des protéines virales ne sont plus synthétisées et le génome viral s'associe aux chromosomes humains. Lors d'une immunodépression (quelle qu'en soit sa cause) même passagère, la réplication virale peut reprendre : des protéines virales sont de nouveau synthétisées et des particules virales de nouveau produites par les cellules infectées. On parle de réactivation virale. Cette réactivation peut être asymptomatique : la personne ne présente aucun signe clinique mais produit du virus et peut donc être contagieuse. Parfois, les réactivations sont cliniquement parlantes, on parle de récurrence. |
Sites de la latence :
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Pour les HSV1/2, le siège de la latence sont des ganglions sensitifs latéro-vertébraux du territoire de la primo-infection (virus dermoneurotropes)
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Pour le CMV, la latence a lieu dans les monocytes-macrophages, cellules endothéliales (virus leucotropes)
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Pour le virus d'Epstein-Barr, la latence a lieu dans les lymphocytes B (virus lymphotrope)
Au décours d'une primo-infection s'établit donc un modus vivendi. L’infection latente est possible grâce au camouflage viral : seules certaines protéines virales sont synthétisées en très petites quantité si bien que le système immunitaire de l'hôte ne les détecte pas...
Chez le sujet immunocompétent, un équilibre se produit.
En cas d'immunodépression innée (maladie liée à l'X par exempel) ou acquise thérapeutique (chimiothérapie), induite (liée au VIH par exemple), ou même une grossesse, tout est modifié et les infections par les peuvent avoir des conséquences gravissimes.
Le tableau suivant reprend les tableaux cliniques des primo-infections et des réactivations en fonction du statut immunitaire d'une personne. Nous allons revenir en détail sur certains de ces tableaux.