Toxi-Infections Alimentaires Collectives (T.I.A.C.)
Synthèse Globale

Les toxi-infections alimentaires (T.I.A.) sont généralement bénignes, chez le sujet initialement en bonne santé. Le plus souvent, elles sont d'étiologie virale ou bactérienne. Elles ont fréquemment un caractère collectif (toxi-infections alimentaires collectives ou T.I.A.C.), survenant sous forme de cas groupés, en milieu familial ou dans diverses collectivités. Elles rétrocèdent généralement de manière spontanée, en quelques jours.

Les T.I.A. d'étiologie bactérienne ne nécessitent pas a priori de traitement antibiotique, celui-ci pouvant même avoir des effets délétères, en favorisant l'émergence de bactéries résistantes, au sein de la flore commensale intestinale. L'élément essentiel de leur prise en charge est donc la réhydratation, pour compenser les pertes d'eau et d'électrolytes liées à la diarrhée et aux éventuels vomissements.

Leur diagnostic est initialement clinique, également étayé par le contexte épidémiologique. Le délai de survenue des symptômes, par rapport à l'ingestion de l'aliment suspecté, la nature de celui-ci, ainsi que les signes cliniques éventuellement associés à la diarrhée (fièvre et douleurs abdominales plus ou moins intenses), permettent de suspecter telle ou telle étiologie. En effet, la symptomatologie observée résulte du (des) mécanisme(s) physiopathologique(s) en cause : sécrétion d'exotoxine, adhérence, envahissement de la muqueuse intestinale, action d'une endotoxine. La confirmation bactériologique est basée sur la coproculture en ensemençant des milieux sélectifs permettant d'isoler les bactéries spécifiquement impliquées, au sein d'une flore commensale plurimicrobienne.

Le traitement antibiotique des sujets à risque (possibilité de bactériémie) utilise le plus souvent les fluoroquinolones systémiques ou les céphalosporines de 3ème génération parentérales (ceftriaxone). Il n'existe pas de prophylaxie vaccinale, les mesures de prévention étant essentiellement liées à l'hygiène alimentaire et au lavage des mains. Leur prévention est également favorisée par leur statut de maladies à déclaration obligatoire (M.D.O.), destiné à limiter rapidement leur diffusion.