Toxicité cardiovasculaire
Ce risque a été initialement attribué aux inhibiteurs sélectifs de COX-2 (famille des COXIBS).
Des cas d'infarctus du myocarde ont été observés lors d'essais cliniques prolongés (18 mois) avec le ROFÉCOXIB dans le but d'étudier l'efficacité de ce produit dans le traitement du cancer colorectal. Ces accidents cardiovasculaires ont conduit au retrait du ROFÉCOXIB aux USA (en 2003) puis en France, l'année suivante.

Le mécanisme semble en relation avec le blocage de la COX-2, exprimée de façon constitutive dans les cellules endothéliales vasculaires.
À l'état physiologique, l'endothélium vasculaire est générateur d'une prostaglandine particulière (PGI2 ou prostacycline) qui est le principal agent cytoprotecteur de l'endothélium.
Le blocage de la production de PGI2 par les COXIBS entraînerait un déséquilibre de la balance prostacycline/thromboxane A2 (TXA2) : c'est l'hyperproduction de TXA2 par les plaquettes sanguines qui serait impliquée dans le processus thrombotique.
Remarque :
Ces effets indésirables cardiovasculaires ne semblent pas spécifiques à la famille des COXIBS. Ils pourraient également concerner certains AINS "classiques" ayant un profil inhibiteur anti-COX-2 relativement marqué (cas du DICLOFÉNAC, par exemple)