Médicaments antitumoraux dérivés du Platine

Néphrotoxicité du Cisplatine

Le mécanisme initial pourrait être un épuisement des réserves cellulaires en GSH[1]. Le glutathion constitue un élément clé dans la défense anti-oxydante de l'organisme. Un déficit en glutathion favoriserait la formation accrue d'espèces oxygénées réactives (ROS[2]), à l'origine de multiples dommages cellulaires. Le radical hydroxyle (HO), doté d'une très forte réactivité, entraîne :

  • la peroxydation lipidique de la membrane cellulaire,

  • l'oxydation de nombreuses protéines,

  • l'oxydation de l'ADN

  • des altérations mitochondriales avec libération de cytochrome c dans le cytosol. L'activation de la protéine p53 et de la voie des caspases sont des processus à l'origine du déclenchement de l'apoptose cellulaire.

Mécanismes hypothétiques de la néphrotoxicité du CISPLATINE (d'après CHIRINO, 2009)

Le transporteur membranaire OCT2 (Organic Cation Transporter2) présent sur la membrane basolatérale des cellules tubulaires proximales reconnaît le CISPLATINE mais pas le CARBOPLATINE. Cette particularité expliquerait l'absence d'accumulation de CARBOPLATINE dans les cellules tubulaires rénales, et par conséquent la faible néphrotoxicité de ce médicament.

  1. GSH

    Glutathion

  2. ROS

    = "Reactive Oxygen Species". Acronyme anglo-saxon désignant les espèces oxygénées réactives (ou "radicaux libres") impliquées dans le stress oxydant cellulaire.

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