Caractères reproducteurs des Asteracées
 | L'inflorescence typique de la famille est le capitule : de nombreuses fleurs sessiles sont insérées au niveau d'un réceptacle élargi portant à sa base un involucre[2][2] de bractées. Cette inflorescence très condensée est souvent confondue avec une fleur simple présentant de nombreux pétales : ces derniers correspondent en réalisé à autant de petites fleurs. Le capitule d'un pissenlit, illustré ci-contre montre des fleurs à couleur jaune uniforme, encore en boutons au centre de l'inflorescence. |
Dans les inflorescences d'asters ci-contre, les fleurs présentes dans le capitule sont de deux types : celles du centre sont tubuleuses et présentent une corolle jaune, alors que celles de la périphérie sont ligulées et montent des corolles de couleur violacée. |  |
Les fleurs, de taille très réduite, sont le plus souvent bisexuées, parfois unisexuées voire stériles en particulier celles situées en périphérie des capitules (voir les asters ci-dessus) dont le rôle principal sera alors d'attirer les insectes pollinisateurs. Elles peuvent être actinomorphes[4] à corolle tubuleuse ou zygomorphes.
La formule florale initiale 5S + 5P + 5E + 2C a subit de profondes modifications notamment au niveau du périanthe :
- les sépales sont de plus en plus réduits : des écailles, des arêtes, des soies, plus ou moins plumeuses sur un verticille inséré au-dessus de l'ovaire
- les pétales au nombre de cinq conditionnent la symétrie florale : on observe des corolles soit tubuleuses à 5 lobes ou dents, soit ligulées à une lèvre et 3 ou 5 dents, soit, plus rarement, bilabiées à 2 lèvres.
- l'androcée formée de 5 étamines est soudé à deux niveaux : par le filet sur la corolle et au niveau des anthères pour former un manchon staminal qui pourra coulisser autour du style ; cette dernière caractéristique est décrite sous le terme de synanthère[5].
- l'ovaire infère, uniloculaire et uniovulé est formé à partir de 2 carpelles dont les stigmates sont restés libres
 | Les fruits sont uniséminés secs : des akènes, parfois munis d'un bec, surmontés ou nom d'un pappus. Les graines sont exalbuminées. |
Remarque :
Les capitules peuvent être solitaires, ou réunis en inflorescences plus ou moins complexes : des cymes de capitules, comme chez l'achillée mille-feuilles ou des capitules de capitules, comme chez l'edelweiss.
La structure du capitule elle même est sujette à de nombreuses variations, depuis les capitules les plus primitifs au réceptacle convexe, aux plus évolués à réceptacle aplati; le nombre de pleurs au sein du capitules peut se réduire jusqu'à mimer une fleur simple comme chez l'achillée mille-feuilles ou le galinsoga qui ne présente plus que 5 fleurs ligulées en périphérie mimant 5 pétales. on parle alors de pseudanthe.
Une réduction extrême des capitules réduits à une seule fleur entourée d'un involucre de bractées est observé chez l'échinops.
