Chimioprophylaxie
Principe : la chimioprophylaxie a pour but d'empêcher les signes cliniques des infections à P. falciparum, à cause de la gravité de ces infections.
Remarque :
La chimioprophylaxie n'empêche ni la piqûre des moustiques, ni la contamination par le parasite, ni la multiplication des parasites dans le foie.
La chimioprophylaxie n'est pas nécessaire pour tous les voyages (selon la durée de séjour, l'altitude du lieu de séjour...).
Le choix des médicaments dépend de la zone géographique du voyage, des éventuelles résistances des parasites au traitement de référence (la chloroquine, un dérivé de la quinine), mais aussi du temps de séjour, des antécédents médicaux du voyageur ... En prenant en compte tous ces paramètres, le médecin prescrira l'antipaludéen le plus adapté.
Quelque soit le cas de figure, l'antipaludéen ne peut être délivré que sur ordonnance, et la prise doit se faire de préférence pendant un repas (pour une meilleure absorption et moins d'effets secondaires).
Groupe de chimiorésistance (voir carte ci-dessus) | Adulte | Femme enceinte | Enfant |
Groupe 1 Zones sans chloroquinorésistance | CHLOROQUINE (Nivaquine®) Pendant séjour + 4 semaines après le retour | ||
Groupe 2 Zones de chloroquinorésistance | CHLOROQUINE + PROGUANIL (Nivaquine® + Paludrine®) ou (Savarine®) Pendant séjour + 4 semaines après le retour | ||
Groupe 3 Zones de prévalence élevée de choroquinorésistance et de multirésistance | ATOVAQUONE + PROGUANIL (Malarone®) Pendant séjour + 1 semaine après le retour | ATOVAQUONE + PROGUANIL (Malarone®) Peut être envisagé si nécessaire. |
ATOVAQUONE + PROGUANIL (Malarone enfant®) Pendant séjour + 1 semaine après le retour |
MEFLOQUINE (Lariam®) 10 jours avant le départ, pendant le séjour puis 3 semaines après le retour | Si > 15 kg MEFLOQUINE (Lariam®) 10 jours avant le départ, pendant le séjour puis 3 semaines après le retour | ||
DOXYCYCLINE Pendant le séjour + 4 semaines après le retour | Contre-indiquée | Si < 8 ans DOXYCYCLINE Pendant le séjour + 4 semaines après le retour | |
Attention :
Il est indispensable de bien continuer le traitement jusqu'à la fin de la prescription. A la fin de cette période, on considère qu'il n'y a plus de parasites dans le foie (s'il y a au contamination) et donc plus de risque de voir se développer des signes cliniques.
