2.1. Physiopathologie et stratégies thérapeutiques
Les anti-inflammatoires stéroïdiens sont des molécules de synthèse qui miment une molécule naturellement présente dans l'organisme humain, le cortisol, qui se retrouve dans les glandes surrénales.
Les glandes surrénales sont deux organes glandulaires situées aux pôles supérieurs des reins. Au niveau anatomique, on distingue deux parties :
• la médullosurrénale qui secrète les catécholamines (adrénaline, noradrénaline),
• la corticosurrénale qui secrète les corticostéroïdes[1] (cortisol) et les minéralocorticoïdes[2] (aldostérone) 2[3].

La synthèse du cortisol :
Détail des actions physiologiques du cortisol
Les corticoïdes ont de nombreuses actions qui ont lieux au niveau de nombreux organes. Ces actions sont présentées dans le tableau ci-dessous 5[6].
Cible | Action |
Glucides | augmentation du glucose sanguin |
Protéines | Retard de cicatrisation |
Lipides | Augmentation du cholestérol et des triglycérides sanguins |
Eau et électrolytes | Hypertenseur, œdèmes, Diminution du potassium sanguin |
Os et croissance | Retard de croissance, Ostéoporose |
Hémostase | Thrombose : risque d'occlusion des artères |
SNC | Stimulation du Système Nerveux Central |
Cardiovasculaire | Augmentation de la tension artérielle |
Immunologie | Diminution des défenses immunitaires Augmentation du risque infectieux |
Estomac | Favorise la formation d'ulcère gastrique |
Les corticoïdes utilisés en thérapeutique sont des molécules mimant l'effet du cortisol. Leurs structures sont très proches se qui explique que l'action des corticoïdes est similaire à celle du cortisol.