Comment s'en sortir ?
Parler de traitement pour ce genre d'addiction est assez délicat. Les professionnels de santé ont mené relativement peu d'étude sur ce phénomène qui connaît une assez forte expansion. Aussi les traitements sont assez divers : tantôt, c'est assimilé à une addiction comme celle aux jeux d'argent, tantôt on la compare à un trouble émergent lors de l'adolescence.
Quoi qu'il en soit, il faut adapter la conduite à adopter selon le degré de l'addiction. Dans un premier temps, il est possible d'essayer une autorégulation de cette addiction.
Minuter son temps passé sur internet, et se fixer une certaine limite par jour à ne pas dépasser.
Prévoir notamment des alarmes indiquant la fin du moment passé sur le net.
Avoir des objectifs : au bout d'un mois, réduire son temps sur internet, d'une heure etc.
Trouver une alternative en remplaçant le temps passé sur internet par la pratique d'un sport, d'une activité créatrice etc...
Pour certaines personnes, il est assez difficile d'y arriver seuls. Il est alors extrêmement conseillé d'en parler à quelqu'un (thérapeute, proches etc...). Ainsi, le « malade »
est soutenu, et la réalisation des mesures citées ci-dessus, est ainsi plus facile à atteindre.
Le principal mot d'ordre dans la cyberaddiction est la prévention.
En effet, comme dans la plupart des pathologies, il vaut mieux prévenir que guérir.
Dans certains pays, il existe des sites spécialisés répondant à ces thématiques, permettant une sensibilisation à ces phénomènes, s'adressant aux parents, ou aux personnes directement impliquées. Exemple le site de l'institut de médecine sociale et préventive (de l'Université de Genève), ainsi que le Centre du Jeu Excessif. Nous avons aussi le Centre Québecois de Lutte contre les Dépendances qui décrit dans ses objectifs, la lutte contre la cyberaddiction.
En France, on a relativement peu (voire aucune) de structures mises en places.
Néanmoins, on peut citer le site du Centre de Référencement du Jeu Excessif né d'une initiative du Pôle universitaire d'addictologie et psychiatrie du Centre hospitalier universitaire de Nantes dirigé par le Professeur Jean-Luc VENISSE. C'est une des rares structures françaises mise en place pour traiter ce problème.
Il y a aussi un autre site : http://www.internetsanscrainte.fr/ résultant d'un projet européen. Il se veut un lieu de rencontre de référence pour tous les acteurs impliqués dans la prévention des risques liés à l'usage de l'Internet par les jeunes. Aussi ce site a pour vocation d'apporter une aide aussi bien pour les patients, que les parents ou encore un outil de formation pour les professionnels de santé.
Enfin, la cyberaddiction n'est qu'un problème soulevé par l'émergence d'internet. D'ailleurs, c'est un problème assez vaste, puisque nous avons vu qu'il comportait plusieurs types de cyberaddiction.
Il ne faut pas oublier également le cyberharcèlement, problème au moins aussi important, dont la mort d'Amanda Todd, a été une triste conséquence, secouant une grande partie du monde.