Le cycle veille-sommeil
Les paramètres du cycle peuvent être étudiés par polysomnographie.
C'est un examen médical consistant à enregistrer, au cours du sommeil du patient, plusieurs variables physiologiques telles que le rythme respiratoire (FR[1]), le rythme cardiaque (ECG[2]) (afin de déterminer certains troubles liés au sommeil dont les apnées), un électroencéphalogramme (EEG[3]), un électromyogramme (EMG[4]) et un électrooculogramme (EOG[5]).
L'EEG[3] met en évidence plusieurs ondes avec des amplitudes très faibles :
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Définition : Les différents stades du sommeil
Le stade 1 du sommeil lent est la phase d'endormissement. Il représente 2% à 5% du sommeil total. Il est très souvent précédé de bâillement. Le stade 1 est caractérisé par une réduction de la vigilance, du tonus musculaire et de la fréquence cardiaque. Les mouvements musculaires sont lents. La latence d'endormissement est inférieure ou égale à 20 minutes. Au-delà, il s'agit d'une insomnie.
Le stade 2 est le sommeil lent léger: ce sont les ondes θ. Il occupe environ 50% du temps de sommeil total. Le sujet est assoupi, mais il est encore très sensible aux stimuli extérieurs. Le fuseau du sommeil (ou spindles) sert de point d'encrage du sommeil et permet de passer d'un sommeil léger à un sommeil profond; c'est à ce moment que le système de mémoire se met en route.
Les stades 3 et 4 correspondent au sommeil lent profond. Les ondes δ sont inférieures à 3,5Hz, les signes vitaux ralentissent tout en restant réguliers. Au stade 4 peuvent apparaître terreurs nocturnes et somnambulisme (tonus musculaire et yeux ouverts). Le sommeil profond dure environ 1h40 au cours d'une nuit de sommeil, et a tendance à diminuer avec l'âge, au profit du stade 2. C'est la phase la plus importante du sommeil !
Le sommeil paradoxal est la période propice aux rêves et aux cauchemars et correspond à environ 20-25% du temps total de sommeil. A contrario des autres phases, l'activité électrique du cerveau et des yeux (mouvements rapides des yeux ou REM[9]) est très importante, mais il existe une atonie musculaire quasi-totale du reste du corps. Sur un EEG[3], l'activité néocorticale est plus proche de celle de l'éveil que celle du sommeil lent, d'où le nom de sommeil paradoxal. Une modification du rythme cardiaque, une dilatations des organes pelviens et une érection sont observées. Cette phase se répète toutes les 90 min environ, et devient maximale en fin de nuit. |
Il ne faut pas superposer les termes « rêves » et « sommeil paradoxal » car 20% des rêves se produisent pendant le sommeil lent et non pendant le sommeil paradoxal.