La dépression chez l'adulte

Analyse des résultats

Perception générale de la dépression

  • Plus de 95% des personnes interrogées admettent qu'une jeune personne peut être dépressive ;

  • 93,5% pensent qu'une personne qui fait une dépression souffre ;

  • 93% admettent que la dépression est une maladie.

Sur ces 3 questions, le nombre de personnes en accords semble augmenter avec l'âge. En effet, les 15-25 ans ont répondu positivement dans 77% des cas contrairement aux 46-55ans qui ont quant à eux 98% de réponses positives.

Ces écarts entre les âges peuvent s'expliquer par le vécu d'un épisode dépressif majeur au cours de la vie. Il est plus probable qu'une personne de 45 ans ait subi un épisode dépressif plutôt qu'un jeune de 20 ans.

  • A la question « la dépression est un problème social », 61% des personnes sondées ont répondues positivement ;

  • Les questions faisant intervenir les étiologies de la dépression ont plus fait réagir les personnes sondées. En effet, elles sont moins de 50% à être d'accord avec les différentes causes possibles de la maladie : psychiques, biologiques ou physiologiques.

Ces réponses nous permettent de dire que le grand public manque d'information sur les différentes étiologies de la dépression. Cela peut être une piste pour un programme de prévention dans le cadre de la santé publique.

  • 87% des personnes interrogées désapprouvent la question « Par rapport aux personnes qui ont une vraie maladie physique, une personne dépressive ne va pas si mal » ;

  • De même ils sont 92% à désapprouver la question « une personne dépressive est une personne qui n'a pas de volonté » ;

  • Ils sont 13% à considérer la dépression comme une affection passagère alors que 40% la considère comme chronique.

La dimension handicapante de la maladie semble être bien connue par le grand public puisqu'ils sont 88% à l'approuver.

Cette probabilité augmente fortement avec l'âge et peut s'expliquer par la maturité et l'expérience acquise au fil des années.

L'âge joue un rôle important dans la perception de la dépression. Les explications peuvent être nombreuses :

  • L'expérience et la maturité

  • Le niveau d'étude

  • L'environnement social (emplois, revenus...).

Perception sur la guérison

  • 95% des personnes sondées pensent que la dépression peut être guérie ;

  • Elles sont en revanche 87% à penser que la dépression ne peut pas être guérie seule et 89% à penser qu'il faut demander de l'aide à quelqu'un lorsqu'on souffre de la maladie.

A travers ces réponses, on peut remarquer que la dépression n'est pas considérer comme un trouble de la personnalité à proprement dit, mais plutôt comme une maladie transitoire, bénigne, dont la prise de traitements entrainerait la guérison chez son hôte.

  • A la question «pour guérir de la dépression, il suffit de le vouloir » environ 72% des personnes sondées ne sont pas d'accord.

Cependant, ces résultats sont à nuancer avec les 15-25 ans pour lesquels 55% ont une opinion plutôt positive de cette question. Cela peut expliquer pourquoi peu de jeunes consultent pour des troubles de ce type.

  • Environ 57% des personnes pensent que parler de ses problèmes à son médecin de famille est normal. On remarque tout de même une baisse significative concernant le médecin du travail. Ils ne sont plus que 42% à accepter cette proposition.

D'une manière générale, le fait de parler de la dépression à son médecin de famille est plus facile que d'en parler à son médecin de travail.

Plusieurs explications peuvent être évoquées :

- Une peur du licenciement

- La découverte et le jugement de la maladie par ses collègues

  • De plus, 70% de la tranche d'âge la plus âgée (46-55ans) trouve difficile de parler de la dépression à son médecin de travail.

La difficulté de retrouver un emploi à cet âge et la peur d'être déclaré sénile peut expliquer en partie ces réponses.

La question concernant la perception du « psy » fait l'unanimité. Les personnes interrogées sont plus de 95% à penser qu'il n'y a aucune honte à consulter. 97% sont d'accord pour ne pas faire d'amalgame entre « psy » et folie.

Conclusion du questionnaire

Les résultats obtenus ont différents buts :

  • Lancer une campagne de prévention contre les possibles facteurs de risques identifiés de la maladie

  • Améliorer la perception de la dépression chez les sujets souffrant de la maladie

  • Cibler les catégories de personnes à risques

  • Réaliser des campagnes d'information ciblées

Ce questionnaire nous a montré que les facteurs étiologiques de la maladie sont mal connus du grand public. De plus, la campagne de prévention devra cibler en priorité la catégorie la plus jeune de la population. Cela pourrait avoir comme impact, un nombre de consultation croissant et un dépistage de plus en plus précoce. L'évolution de la maladie en serait alors amoindrie et la capacité de guérison augmentée.

  1. http://smart.servier.fr Paternité - Partage des Conditions Initiales à l'Identique

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