Les virus herpétiques
Cours

I-5. Les défenses anti-herpétiques

Tout les effecteurs de l'immunité semblent jouer un rôle de défense anti-herpétique :

I-5.1 – Induction de la réponse humorale

Les antigènes viraux sont reconnus par les récepteurs de surface des lymphocytes B, qui sont des immunoglobulines de membranes.

Les anticorps n'apparaissent que 10 à 15 jours après l'introduction du virus dans l'organisme.

Ils sont de type IgM puis de type IgG.

Ils n'ont aucun effet sur les réactivations virales et leur taux (IgG) ne varie pas lors des récurrences.

I-5.2 – L'immunité naturelle

Celle-ci permet un certain contrôle de l'infection et permet de limiter dans une certaine mesure la réplication virale au cours de la primo-infection, avant que les mécanismes de l'immunité spécifique se soient mis en place.

Cette résistance naturelle explique le caractère souvent asymptomatique des primo-infections dues aux herpesvirus humains ; et s'il existe un déficit des cellules NK, les infections seront beaucoup plus sévères.

Les intervenants de cette immunité naturelle sont les macrophages (cellules phagocytaires), les cellules NK ("natural killer"), capables de lyser des cellules infectées par des virus et les interférons (alpha, bêta, gamma) dont la synthèse est induite par l'infection virale et qui sont capables de conférer aux cellules non infectées un état de résistance à l'infection virale.

I-5.3 – L'induction d'une réponse cellulaire

Elle s'exerce contre les cellules infectées par le virus. Les effecteurs sont les lymphocytes cytotoxiques, reconnaissant les antigènes viraux à la surface des cellules infectées ; ils sont de deux types :

  • les lymphocytes T CD4 (auxiliaires)

  • les lymphocytes T CD 8 (cytotoxiques)

Le mode d'action des lymphocytes T est complexe et multiple. Les cellules T agissent en coopération avec les anticorps (ADCC) ; les lymphocytes T recrutent les macrophages, sécrétant l'interféron gamma.

Cette immunité joue un rôle majeur dans la guérison de l'infection et dans la protection vis-à-vis des infections récurrentes.

Les anticorps ne jouent qu'un rôle très partiel.

En effet, les infections à herpesvirus ont une sévérité accrue chez les sujets présentant un déficit de l'immunité à médiation cellulaire alors qu'elles ne sont pas graves chez les sujets ayant un déficit de l'immunité humorale.

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