Les T.I.A.C. figurent dans la liste officielle des maladies à déclaration obligatoire (M.D.O.). La déclaration doit être effectuée auprès des ex D.D.A.S.S. ou D.R.A.S.S. (Direction Départementale ou Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales) désormais intégrées aux Agences Régionales de Santé (A.R.S.), notamment dans le but de conduire une enquête épidémiologique à la recherche de l'aliment potentiellement contaminant, pour éviter d'éventuelles épidémies.

Il suffit de 2 cas de contamination à partir d'un même aliment, pour déterminer le caractère collectif d'une T.I.A. L'incidence des T.I.A.C. est probablement sous-estimée du fait de nombreux cas survenant dans un cadre domestique.

Pour éviter toute contamination par manuportage, le lavage des mains est essentiel, soit classiquement à l'eau et au savon, ou en utilisant des S.H.A., notamment en l'absence de point d'eau accessible, en particulier en collectivité.

Staphylococcus aureus étant la 1ère cause envisagée, parmi les cas de T.I.A.C. suspectés, cela justifie une recherche du risque de contamination d'aliments par les personnels de restauration collective. La réglementation prévoit notamment "une coproculture comportant la recherche des salmonelles, des shigelles... Une recherche de staphylocoques présumés pathogènes dans le rhinopharynx et les fosses nasales. Une recherche de streptocoques hémolytiques A dans le pharynx", à l'embauche des personnels concernés, au retour après un arrêt de travail de plus de 6 mois, en cas de suspicion de contamination de denrées alimentaires par le personnel impliqué dans leur manipulation, en cas de suspicion de portage lors de l'examen médical annuel (cf. Arrêté du 10.03.1977 : "Etat de santé et hygiène du personnel appelé à manipuler les denrées animales ou d'origine animale" - J.O. du 31.03.1977).

Le risque de bactériémie existe, mais il s'avère limité. Cela concerne essentiellement des personnes présentant un terrain à risque (immunodéprimés, personnes âgées, très jeunes enfants) chez lesquels une antibiothérapie sera prescrite pour prévenir la diffusion bactériémique.

La prévention des T.I.A.C. est basée sur le respect strict des mesures d'hygiène, lors de la préparation/manipulation des aliments et des conditions de conservation adaptées (aliments enveloppés, séparés par catégories, conservés au froid, consommés suffisamment cuits, consommés rapidement après préparation...). Les rayonnements ionisants sont autorisés et utilisés pour assurer une meilleure conservation de certains aliments à risque, telles que les viandes de volailles (cf. Arrêté du 20.08.2002 relatif aux denrées et ingrédients alimentaires traités par ionisation - J.O. du 06.09.2002).