Indications
Dans la majorité des cas, les aminosides sont indiqués seulement :
En début de traitement, quand l'inoculum est potentiellement élevé et qu'il existe des incertitudes sur l'efficacité du traitement,
Pour une durée < 5 jours, en raison de leur rapport bénéfice/sécurité d'emploi = en effet l'activité bactérienne/toxicité est corrélée à la durée de traitement.
L'utilisation des aminosides en monothérapie est rare et correspond essentiellement à la prise en charge de certaines infections urinaires (pyelonéphrites aiguës de l'adulte ou de l'enfant, notamment en cas d'allergie aux antibiotiques du groupe des bêta-lactames ou de résistance au céphalosporines de troisième génération – pyélonéphrites aiguës gravidiques (pendant la grossesse) - ...)
Dans la quasi-totalité des cas, les aminosides sont utilisés en association, dans le but de :
Rechercher une synergie bactéricide (démontrée essentiellement in vivo)
Prévenir l'émergence de résistance
Elargir le spectre d'activité du traitement
Les indications des aminosides sont limitées :
Aux chocs septiques non documentés
Aux traitements probabilistes des infections à risque (infections nosocomiales tardives – infections sur corps étranger)
Aux sujets à risques (immunodéprimés en sepsis sévère, nouveau-nés, mucoviscidose)
A certaines infections urinaires
Aux infections documentées ou suspectées à Pseudomonas aeruginosa, Acinobacter spp., entérobactéries sécrétrices d'une céphalosporinase (Serratia spp., Enterobacter ssp., Citrobacter spp.), certaines infections à entérocoques ou à Streptocoques viridans et du groupe B.
Aux endocardites infectieuses à coques à Gram positif et à Bartonella spp. (préférentiellement la gentamicine voire la nétilmicine)
Aux listérioses et méningites à Listeria monocytogenes