Informations sur les analyses de biologie médicale

La biochimie : déterminer la quantité d'une molécule dans le sang

La biochimie : déterminer la quantité d'une molécule dans le sang.

Analyse

Qu'est ce que c'est ?

Pourquoi la mesure-t-on ?

Les électrolytes

Le potassium (K+)

C'est un petit ion, nécessaire à la contraction des muscles et du cœur.

Car des concentrations trop faibles (hypokaliémies) ou trop fortes (hyperkaliémies) peuvent avoir des effets dangereux sur le cœur. Or, de nombreux médicaments font varier les taux de potassium dans le sang, notamment les diurétiques (médicaments favorisant la production d'urine).

Le sodium (Na+)

C'est un petit ion, nécessaire à la régulation de la quantité d'eau présente dans le corps

Des anomalies de la concentration du sodium permettent de détecter des troubles de l'hydratation, ou certaines maladies rénales.

Le glucose

C'est le sucre utilisé comme ressource énergétique par l'organisme.

Un excès chronique du sucre dans le sang est à l'origine du diabète. On peut donc mesurer la glycémie (concentration de glucose dans le sang) afin de diagnostiquer un diabète. Certains traitements au long cours pouvant provoquer des diabètes (corticoïdes) : cette analyse peut alors être une mesure de surveillance.

L'acoide urique

C'est un déchet de l'organisme, surtout issu de la dégradation des viandes.

En cas de trop fortes concentration, l'acide urique devient insoluble et forme de petits cristaux solides, qui vont précipiter dans les articulations, rendant celles-ci douloureuses : c'est la goutte

Le rein

La créatinine

C'est une substance d'origine musculaire, dont la concentration va refléter l'état des reins. Plus la créatinine est haute, plus les reins fonctionnent mal.

Pour suivre l'apparition ou l'évolution d'une insuffisance rénale (dysfonction chronique des reins). Plusieurs médicaments peuvent aggraver une insuffisance rénale et leur prescription peut alors être accompagnée d'un suivi de la créatinine. D‘autres médicaments peuvent être dangereux en cas de fonction rénale trop faible (exemple : certains antidiabétiques oraux).

L'urée

C'est un produit de dégradation des protéines, éliminé par le rein.

C'est un marqueur de la fonction rénale, mais moins précis que la créatinine : en effet, l'alimentation fait directement varier les taux d'urée, en restant sans effet sur la créatinine.

L'os

Le calcium

C'est un ion impliqué dans de nombreux mécanismes (contractions musculaires, formation de l'os, coagulation).

Dans des maladies comme l'ostéoporose ou l'insuffisance rénale chronique, les taux de calcium et de vitamine D sont généralement abaissés. En interprétant ces valeurs, le médecin peut décider la mise en place d'une supplémentation, afin de maintenir un état osseux correct.

La vitamine D

C'est une molécule dont la production passe par les reins, mais aussi par la peau via une exposition au soleil. Elle favorise l'absorption du calcium, et la minéralisation osseuse.

Les lipides

Le cholestérol total

C'est un lipide, produit par le foie mais aussi apporté par l'alimentation. C'est un composé vital pour l'organisme, servant à la production de nombreuses hormones et entrant dans la fabrication des membranes des cellules.

Des taux trop élevés de cholestérol sont pathologiques : on parle d'hypercholestérolémies. Ces pathologies sont connues pour favoriser les évènements cardiovasculaires aigus : les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Le cholestérol-HDL[1]

Il désigne la fraction du cholestérol total lié à la protéine HDL[1].

Le cholestérol-HDL est considéré comme protecteur, car il permet d'épurer l'organisme de son excès de cholestérol afin qu'il soit éliminé. Un taux élevé permet de réduire le risque de subir un évènement cardiovasculaire. C'est le « bon cholestérol ».

Les triglycérides

Il s'agit d'une autre forme de graisses, qui forme les réserves énergétiques de l'organisme, stockées dans le tissu adipeux (« la graisse »).

D'origine principalement alimentaire, les triglycérides font partie, comme le cholestérol-LDL[2], des substances pouvant favoriser l'obstruction des artères et leur altération. Des taux trop élevés peuvent conduire le médecin à conseiller un régime alimentaire particulier, voire à introduire des médicaments (hypolipémiants).

Le cholestérol-LDL[2]

C'est la fraction du cholestérol total lié à la protéine LDL[2] : elle permet d'approvisionner l'organisme en cholestérol. C'est le « mauvais cholestérol ». On le calcule à partir des 3 valeurs lipidiques précédentes.

C'est cette partie du cholestérol qui est à l'origine des dépôts de graisses dans les artères, pouvant conduire à leur obstruction : on parle d'athérosclérose. Plus la quantité de LDL[2]-cholestérol est grande, plus le risque cardiovasculaire est important. On suit les taux de LDL[2]-cholestérol chez toute personne à risque (diabétique, personne ayant déjà eu un infarctus...), afin de proposer des mesures diététiques voire un traitement par médicament si besoin.

La thyroide

La TSH[3]

C'est une hormone produite par le cerveau, qui va contrôler la thyroïde : plus le cerveau produit de TSH[3], plus la thyroïde va travailler intensément et sécréter ses hormones.

Les dosages de TSH[3], T3[4] et T4[5] se font généralement ensemble. La T3[4] et T4[5] permettent de détecter une hyperthyroïdie (augmentation des taux de T3[4] et T4[5]), ou une hypothyroïdie (diminution de T3[4] et T4)[5]. La valeur de TSH[3] permet des différencier les troubles thyroïdiens « centraux » (c'est-à-dire provoqués par une dysfonction de la production cérébrale de TSH[3]) des troubles « périphériques » (c'est-à-dire dus à la glande thyroïde elle-même).

La T3[4] et T4[5]

Ce sont les 2 principales hormones produites par la thyroïde. Elles contrôlent de nombreux paramètres métaboliques.

Le foie

Les transaminases (ALAT et ASAT[6])

Ce sont des enzymes contenues principalement dans le foie, libérées dans le sang lorsque celui-ci subit une souffrance.

C'est une analyse très générale, permettant de suivre la souffrance du foie. Des élévations des transaminases se retrouvent dans tout ce qui attaque le foie (alcoolisme, hépatites virales...).

La bilirubine

C'est un produit de dégradation des globules rouges. La bilirubine a une couleur jaune : son accumulation dans le corps provoque les « jaunisses ». Elle est éliminée par le foie.

C'est une analyse très générale, utilisée pour apprécier l'état du foie. On recherche principalement des élévations de la bilirubine (qu'on appelle ictère), qu'on retrouve dans de très nombreuses situations : chez certains nouveau-nés, dans les hépatites virales, et dans de nombreuses maladies du foie et des voies biliaires.

Les phosphatases alcalines

C'est une enzyme principalement osseuse et hépatique.

On retrouve une élévation dans plusieurs maladies de l'os, mais aussi dans de nombreuses maladies du foie (cirrhose, cancers, et rétention de bile ou « cholestase »).

La gamma-GT[7]

C'est une enzyme principalement hépatique.

On peut observer une élévation de la gamma-GT[7] dans la rétention de bile (cholestase), de manière parallèle à l'élévation des phosphatases alcalines. Un alcoolisme chronique est également responsable d'une élévation de la gamma-GT[7].

Le fer sérique

C'est un ion métallique, circulant dans le sang, entrant dans la composition de nombreuses protéines, notamment de l'hémoglobine, qui est le transporteur de l'oxygène dans le sang.

En cas d'anémie (diminution anormale de l'hémoglobine), on recherche une diminution en fer, qui pourrait en être l'origine. Un anémie avec un fer diminué peut avoir deux grandes causes : la carence en fer (ou carence martiale), ou l'anémie inflammatoire (dans laquelle les défenses de l'organisme contre une agression quelconque monopolisent les stocks de fer).

La ferritine

C'est la protéine de stockage du fer, contenue à l'intérieur des cellules.

Le fer est en immense majorité contenu dans les cellules, lié à la ferritine. Le dosage de la ferritine permet donc d'évaluer les réserves en fer de l'organisme, afin de dépister précocement une carence martiale (pouvant provoquer une anémie).

La transferrine

C'est la protéine de transport du fer dans le sang.

Dans une anémie avec fer diminué, la transferrine permet de différencier une carence martiale vraie (c'est-à-dire une quantité de fer trop faible dans l'organisme), d'une anémie inflammatoire (dans laquelle le fer est détourné par le système immunitaire).

La CRP (protéine C-réactive)

C'est une protéine produite par le foie en cas d'inflammation.

On la mesure pour suivre l'évolution de toute maladie inflammatoire (infection, maladie auto-immune...). Plus le taux de CRP est élevé, plus l'inflammation est intense.

L'hémoglobine glyquée (ou HbA1c)

C'est la fraction de l'hémoglobine totale qui a été attaquée par un excès de glucose sanguin.

Chez les patients diabétiques, l'hémoglobine glyquée permet d'apprécier les hyperglycémies qui ont eu lieu lors des 2 à 3 mois précédent la prise de sang. Plus le patient diabétique a été soumis à des hyperglycémies intenses, longues et répétées, plus l'hémoglobine glyquée sera haute. Cette valeur permet donc d'évaluer la qualité et le suivi d'un traitement antidiabétique.

  1. HDL

    HDL et LDL : High Density Lipoprotein et Low Density Lipoprotein (Lipoprotéines de haute/basse densité). Schématiquement, « bon » et « mauvais » cholestérol,

  2. LDL

    HDL et LDL : High Density Lipoprotein et Low Density Lipoprotein (Lipoprotéines de haute/basse densité). Schématiquement, « bon » et « mauvais » cholestérol,

  3. TSH

    ThyréoStimulating-Hormone. Hormone cérébrale stimulant la thyroïde,

  4. T3

    tri-iodo-thryonine. Une des hormones produites par la thyroïde,

  5. T4

    thyroxine. Une autre hormone produite par la thyroïde,

  6. ASAT et ALAT

    ASpartate Amino-Transférase et ALanine Amino-Transférase. Ce sont les « transaminases »,

  7. Gamma-GT

    Gamma-Glutamyl Transférase (ou Transpeptidase). Une enzyme produite par le foie.

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