PRISE EN CHARGE MEDICALE ET CHIRURGICALE DU PATIENT
Recommandations et protocoles diffèrent selon les situations.
Tout d'abord, un examen clinique s'impose avec recherche des signes d'imprégnation, palpation abdominale à la recherche de signes d'occlusion, éventuellement toucher rectal.
La radiographie de l'abdomen sans préparation (imagerie par rayons X en 2D) et le scanner (imagerie par rayons X en 3D) permettent de rendre des images mettant en évidence les capsules, leur localisation le long du tractus digestif et leur nombre.



Radiographie (a) et scanners (b), (c) passeur transportant " in corpore" des ovules ingérés et de consistance molle, pâteuse pouvant se confondre avec de la matière fécale.
Le dépistage urinaire par cassette multi-drogues permet via une méthode immunologique de fournir un résultat analytique rapide de type qualitatif. Un dosage sanguin par chromatographie gazeuse couplée à un spectromètre de masse (GC/MS) reste la méthode de confirmation et rend un résultat analytique quantitatif. Molécules mères et/ou métabolites sont alors décelables dans les principales matrices utilisées : urinaire et sanguine, plusieurs heures ou plusieurs jours en fonction des composés.



Dans l'éventualité où le patient est asymptomatique, en absence de signe radiologique et si le corps médical ne suspecte pas de déchirure de l'emballage des capsules, il est de recommandation d'attendre, sous surveillance médicale continue, l'évacuation spontanée des ovules.
La sortie du patient est autorisée classiquement lorsqu'il y a absence de paquet dans deux selles successives, absence de corps étranger sur la radiographie et négativation du dépistage urinaire.
La présence de signes d'imprégnation impose le transfert IMMEDIAT en service de réanimation avec surveillance clinico-biologique du patient et si besoin intubation oro-trachéale. Lorsque le pronostic vital est engagé (rupture de sachet/perforation intestinale), la chirurgie s'impose avec laparotomie et gastrotomie pour retrait des unités restantes. (6)(7)(8)[1]