Les compléments alimentaires

Les difficultés pratiques des dosages d'extraits

Quels que soient le cas de figure ou le degré de qualité exigé, la mise en oeuvre pratique du dosage entraîne d'autres facteurs de variabilité.

En effet, selon la méthode d'analyse utilisée, on accède à différents degré de spécificité :

  • Les méthodes dosant à la fois un ensemble de composants de la même famille sont dites des méthodes globales. Exemple : dosage des tanins, des flavonoïdes... Elles tendent à être écartées pour leur manque de précision, de reproductibilité et la difficulté à comparer les résultats de méthodes différentes.

  • Les méthodes dosant des composés précis sont dites spécifiques. Elle nécessitent la séparation préalable des composés, et sont par conséquent des méthodes faisant intervenir une étape de chromatographie (liquide ou gazeuse). Elles peuvent doser la teneur en une famille de composés avec une grande précision. Elles sont à privilégier, mais nécessitent un équipement et une certaine expertise.

  • Certaines méthodes dosent un ou des composés en utilisant comme référence un autre composé. Le résultats est alors exprimé en cette référence, par ex. : teneur en % en anthocyanines totales de l'extrait de myrtille exprimée en chrysanthémine.

En outre, le protocole utilisé (méthode d'extraction, de purification, témoins utilisés, etc) détermine une certaine exactitude. Par conséquent, la comparaison de teneur entre différents lots doit se faire entre des valeurs obtenues avec le même protocole.

Exemple : dosage des PAC (proanthocyanidines) de type A de la canneberge (Vaccinium marcrocarpon). Dosage recommandé par l'ANSES : 36 mg PAC/j.

MAIS : selon la méthode de dosage, les résultats sur la teneur d'un même extrait varie de 1 à 10 !

Mise au point 2010 = les dosages utilisés en association avec l'allégation « confort urinaire » doivent être réalisés avec la méthode DMAC.

Conseil

  • Réglementation en évolution sur la qualité en complément alimentaire ;

  • Qualité = moyen pour les fabricants de se démarquer ;

  • La mention (en masse ou %) de la quantité de plante ou d'extrait dans un produit fini ne suffit pas pour avoir une idée précise de la qualité de ce produit. Il peut être légitime d'attendre des données précises sur la composition chimique. Dans l'état actuel de la réglementation, la détermination mention de telles données et leur mention sur l'emballage sont laissée au libre choix du fabricant ;

  • Il est nécessaire d'avoir une certaine connaissance de ces problématiques et d'être informé : c'est le cas des professionnels de santé ;

  • La qualité a un coût.

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