Le VIH et le SIDA

Dépistage et prévention

Prévention contre le VIH

Le préservatif est le SEUL moyen de prévention efficace contre le VIH, et contre la plupart des autres infections sexuellement transmissibles.

Il est donc important d'exiger le port du préservatif à chaque rapport sexuel, et avec chaque nouveau partenaire, jusqu'à ce que chacun soit persuadé de sa séronégativité. Par rapport sexuel on entend la pénétration vaginale ou anale, mais également la fellation.

Une rupture de préservatif pendant l'acte sexuel est une situation à risque.

Pour le choix du préservatif, n'hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.

Dépistage du VIH

  • Quand se faire dépister ?

    Il n'y a pas de moment idéal pour se faire dépister. Il faut savoir que c'est un acte remboursé à 100% lorsqu'il est prescrit par un médecin et effectué dans un laboratoire d'analyses médicales, et gratuit et anonyme dans les centres de dépistage.

    Il est cependant important de connaître son statut après avoir subi une situation à risque, ou avant l'arrêt du préservatif avec un partenaire stable.

    Il faut savoir que le VIH n'est détectable que trois semaines environ après l'infection. Se faire dépister quelques jours après une situation à risque n'a donc pas d'intérêt : il faut attendre un peu.

  • Quels sont les principes des différents tests de dépistage disponibles ?

    Il existe deux tests utilisés de façon complémentaire dans le dépistage du VIH. Tous deux reposent sur le même principe : ce sont des tests immunologiques. Quand une substance étrangère, appelée antigène, est introduite dans le corps humain, celui-ci réagit en produisant des anticorps dirigés contre les antigènes étrangers. C'est la réaction immunologique. La présence des anticorps permet à la fois de participer à la destruction des antigènes, mais également, et c'est ce qui nous intéresse ici, de détecter la présence dudit antigène.

    En résumé : absence d'anticorps anti VIH -> pas de VIH, c'est-à-dire séronégativité

    Présence d'anticorps anti VIH -> VIH, c'est-à-dire séropositivité.

    • Le test ELISA

      C'est le test utilisé en première intention, lors des tests de dépistage en centres par exemple.

      Son principe de fonctionnement est assez simple. On met dans les petits puits d'une grille des « morceaux » de VIH, des antigènes. Quand on met du sérum d'un patient dans les puits, si celui-ci contient des anticorps anti VIH, ce qui veut dire si le patient est atteint par le VIH, ces anticorps vont se fixer à l'antigène. On ajoute ensuite un autre anticorps, dirigé celui-ci contre l'anticorps du patient. On y a préalablement fixé une enzyme capable de colorer un produit spécifique à l'origine incolore. Ainsi, s'il y a eu fixation d'anticorps à partir du sérum du patient, l'enzyme pourra être fixée et donc activée et colorera le puits en rose.

      S'il n'y a pas d'anticorps dans le sérum du patient, le puits restera incolore.

  • Le test Western Blot

C'est un test beaucoup plus long, complexe et coûteux, utilisé en seconde intention en confirmation d'un ELISA positif, ou bien pour confirmer ou infirmer un résultat douteux.

Cette méthode est plus spécifique plus fiable qu'ELISA car elle utilise plusieurs antigènes différents, c'est-à-dire plusieurs «morceaux » de virus différents. Ainsi, différentes protéines constituant l'enveloppe du virus et des protéines retrouvées à l'intérieur du virus sont testées.

Une fois les protéines fixées sur une membrane par ordre de taille pour qu'on puisse les reconnaitre, on les met en contact avec le sérum du patient. Il y a ensuite fixation et coloration, ou non.

Pour que le test soit confirmé comme positif, il faut au moins une coloration pour tous les antigènes d'enveloppe, et au moins un antigène interne.

Par exemple, pour un test pour le VIH1 :

Ici, le patient A est séronégatif. Le patient B, lui, est séropositif : il est infecté par le HIV.

Selon la proportion des différentes protéines, les spécialistes sont en mesure de dater l'infection. On considère également la charge virale et le taux de CD4 (proportionnel à la charge virale).On peut également rechercher la quantité d'ARN viral par une technique spéciale : la PCR. Cela permet par la suite la mise en place d'une thérapeutique adaptée à l'importance et à l'ancienneté de la maladie.

  • Où se faire dépister ?

    Les tests de dépistage se font dans les laboratoires d'analyses médicales, mais demandent une ordonnance d'un médecin.

    Pour un dépistage gratuit et anonyme, il existe des centres spécialisés.

    Il est facile de trouver les centres de dépistage les plus proches de chez soi sur internet.

    Pour conclure, il est nécessaire d'insister sur l'importance du dépistage. Il faut absolument sensibiliser les plus jeunes aux dangers du SIDA, car cette épidémie est partout, comme une épée de Damoclès au dessus de nous tous. Parfois, la confiance en un partenaire ne suffit pas : on s'ignore souvent séropositif.

    Aucune vaccination n'est disponible à ce jour, et aucun traitement ne permet de guérir du SIDA.

    Il faut penser à se protéger, et surtout, en parler et se faire dépister.

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