Le VIH et le SIDA

Le Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise

Les différentes phases de la maladie

Selon l'évolution de la charge virale et du nombre de lymphocytes de l'organisme, on distingue trois phases à l'infection par le VIH :

La primo infection : juste après la contamination, le nombre de virus augmente fortement, puis diminue, du fait de la réponse immunitaire de défense de l'organisme. A ce stade, les « soldats » de l'organisme, ou lymphocytes, n'ont pas encore été détruits. Ainsi, l'armée du système immunitaire parvient à limiter la charge virale.

La latence clinique : c'est la période, de durée très variable selon les individus, pendant laquelle l'infection est indécelable cliniquement parlant. Le malade ne présente aucun signe, aucun indice pouvant lui faire suspecter qu'il est atteint d'une maladie. A cette période, la découverte du portage du VIH ne peut se faire que par dépistage. Même si aucun signe ne le laisse présager, le virus se multiplie progressivement, en détruisant les lymphocytes. La charge virale augmente lentement, et le virus attaque insidieusement le système de défense de l'organisme. Le risque de contamination à ce stade est aussi élevé qu'au stade SIDA.

La phase SIDA : à partir du moment où les cellules du système immunitaire encore compétentes ne sont plus assez nombreuses pour canaliser la multiplication du virus. Elles sont débordées, le nombre de virus augmente fortement, et les premiers signes cliniques apparaissent.

Signes cliniques

Il est important de comprendre que ce n'est pas la présence du virus qui rend les porteurs malades. Le virus en lui-même n'est pas à l'origine des signes cliniques. En détruisant les cellules par lesquelles l'organisme se protège des maladies, on parle alors d'immunodépression, il laisse la porte grande ouverte à tous les agents présents dans l'environnement. Les maladies qu'ils véhiculent sont en général bénignes pour les personnes immunocompétentes mais prennent une tournure dramatique chez les sidéens. Certaines sont fréquemment retrouvées, et sont souvent à l'origine de la découverte de la maladie chez les porteurs qui s'ignoraient.

Selon les phases précédemment expliquées, on retrouve :

● Lors de la primo infection, certaines personnes ressentent un syndrome pseudo grippal, c'est-à-dire présentent une fièvre plus ou moins élevée et persistante, une inflammation des ganglions, des courbatures. C'est le syndrome rétroviral aigu.

● Lors de la phase asymptomatique, il n'y a pas de troubles majeurs. Une personne n'ayant pas fait de test récemment doit être prudente face à un symptôme chronique, type fièvre, fatigue, douleur des ganglions, diarrhée et perte de poids, infections vaginales récidivantes.

● s'ensuit le développement de la maladie chronique, avec des maladies dites opportunistes caractéristiques. La plupart de ces maladies opportunistes sont causées par des agents présents soit dans l'environnement, soit à l'état commensal, c'est-à-dire appartenant à l'organisme sans lui causer de tort en situation normale.

On retrouve fréquemment :

  • une pneumonie causée par un champignon ou des bactéries,

  • la tuberculose,

  • des troubles digestifs,

  • des mycoses buccales (muguet),

  • des infections par d'autres virus, notamment les virus de la famille des herpès.

  • De nombreux sidéens développent ensuite des cancers, dont le plus fréquent est le sarcome de Kaposi, cancer des vaisseaux sanguins responsable des tâches pourpres sur le corps, mais aussi des lymphomes, qui sont des cancers du sang.

Leur aggravation et la difficulté à les soigner sont à l'origine du décès des patients.

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