Le VIH et le SIDA

Qu'est ce que le VIH ?

Le VIH, ou Virus d'Immunodéficience Humaine, est l'agent responsable du Syndrome d'Immunodéficience Acquise, plus communément appelé SIDA.

Le Virus et sa structure

Le VIH est un virus enveloppé à ARN, de type rétrovirus. Sont retrouvés chez l'homme deux types de VIH : le VIH1 et le VIH2.

Un virus est une entité biologique qui utilise les constituants d'une cellule pour se multiplier. La cellule que le virus occupe est appelée « cellule hôte ». Un virus enveloppé est un virus qui possède une sorte de carapace : c'est un moyen pour lui d'être plus résistant lors des transitions entre cellules.

Nous savons que l'information génétique est stockée dans les cellules sous forme d'ADN. Pour s'exprimer, par exemple à l'intérieur d'une cellule humaine, celui-ci doit être traduit sous forme de protéines. Pour que la cellule puisse comprendre les informations et fabriquer les protéines correspondantes, l'ADN est converti en ARN, sorte de message télégraphique intermédiaire. Ainsi, le matériel génétique du VIH n'est pas l'ADN, mais le message intermédiaire.

C'est également un rétrovirus : cela signifie qu'à partir de l'ARN du virus et d'une enzyme, la reverse transcriptase, il peut fabriquer l'ADN correspondant. C'est l'inverse du fonctionnement classique d'une cellule, voilà pourquoi c'est un « rétro »virus.

Pour chaque virus, on trouve :

  • Une enveloppe virale, sur laquelle sont fixées des protéines gp120,

  • Une capside, sorte de boîte, dans lequel est stocké le matériel génétique du virus, c'est-à-dire son ARN,

  • Une enzyme, la reverse transcriptase.

Chacun de ces éléments a un rôle clé dans la pénétration des virus dans les cellules cibles, c'est-à-dire à l'infection par le VIH et donc dans l'apparition d'un SIDA.

Le virus et sa multiplication (cycle)

Le VIH infecte un type de cellules particulier : les cellules du système immunitaire.. Ainsi, il s'attaque préférentiellement aux globules blancs (ou lymphocytes T CD4+), et aux macrophages. Ces cellules ont un rôle clé dans la protection de l'organisme face aux agressions extérieures. Ainsi le virus étant à l'intérieur des cellules qui défendent l'organisme, il échappe donc à leur action, car celles-ci ne peuvent pas le voir, et en les détruisant, il affaiblit petit à petit l'organisme tout entier.

Le cycle du VIH dans les cellules cibles se fait en trois étapes :

  • La pénétration du virus dans la cellule

  • La reverse transcription

  • La transcription et l'assemblage

La pénétration du virus dans la cellule

Après un bref passage par le sang, le virus, par l'intermédiaire de sa protéine gp120, se fixe sur les récepteurs CD4 de ses cellules cibles. Plus simplement, les CD4 sont la serrure, et la gp120 une clé correspondante. Après que l'une et l'autre se soient reconnues, un phénomène de fusion ente la membrane du virus et celle de la cellule cible se met en place. Cette fusion permet au virus de déverser son matériel génétique, contenu dans la capside, et son enzyme spécifique, la reverse transcriptase, à l'intérieur de la cellule cible.

NB : il existe également des co-récepteurs, appelés CXCR4 et CCR5.

La reverse transcription

Après libération de l'ARN dans la cellule cible par ouverture de la capside, la reverse transcriptase peut le transcrire en ADN complémentaire correspondant (renvoi schéma avec flèches). Cet ADN est ensuite copié à l'identique pour former un ADN double brin. Ainsi, il est de la même forme que celui contenu dans les cellules hôtes. Ce que l'on appelle alors le provirus ( c'est-à-dire le génome viral sous la forme ADN double brin) est internalisé de manière définitive dans l'ADN de la cellule, avec l'aide d'une autre enzyme virale, l'intégrase. Le matériel génétique du virus est alors confondu avec celui des cellules.

Transcription et assemblage

Une fois le génome viral additionné au génome cellulaire, le cycle normal de la cellule a lieu. La cellule ne fait plus la différence entre son propre matériel génétique et celui du virus : L'ADN est transcrit à nouveau en ARN, ce qui permet de produire un certain nombre de protéines à l'usage de la cellule, mais également à l'usage du virus. Sont ainsi produits des morceaux de virus aux dépens de la cellule. Pour pouvoir faire un virus ayant la capacité d'infecter d'autres cellules, il faut une étape de maturation. C'est une enzyme, la protéase, qui assure cette étape. Les protéines matures vont ensuite pouvoir s'assembler pour former de nouveaux virus.

Le cycle se termine par la destruction de la cellule hôte, libérant des dizaines de nouveaux virus dans la circulation. Ainsi, le virus se multiplie de façon exponentielle en détruisant au fur et à mesure les lymphocytes. C'est ici que le problème se pose : l'organisme se retrouve à nu, sans aucune défense.

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