La Toxoplasmose

5. Le diagnostic

On ne va pas utiliser de diagnostics directs car la recherche de parasites est trop difficile.

Sérodiagnostic

On va chercher à mettre en évidence 2 classes d'immunoglobulines.

  • IgM : Si on a une suspicion de contamination récente on va effectuer un test ELISA, ou une immunofluorescence indirecte.

    On peut aussi utiliser une hémagglutination directe : les IgM sont des pentamères attachés par des ponts disulfures qui peuvent être réduits au 2-mercaptoéthanol, ce qui entraîne la lyse de ces pentamères d'IgM. On va ensuite comparer l'agglutination du sérum classique et du sérum traité : le sérum traité agglutine à un niveau beaucoup plus bas car les IgM ont disparus.

    Ou des techniques d'immunocapture : on mélange le sérum du sujet avec des Ig anti-IgM, il lva se former un complexe immun in vitro. Puis on ajoute le toxoplasme, et seuls les complexes spécifiques IgM/anti-IgM s'y fixent, et on peut ainsi détecter les IgM

  • IgG : On va chercher des IgG dirigés contre les Ag membranaires du toxoplasme, mais aussi contre des Ag cytoplasmiques. Pour cela on aura besoin de tachyzoïtes vivants, issus de culture cellulaire ou provenant d'un rongeur.

    • Anticorps membranaires : On peut faire un test d'immunofluorescence indirect, un test par agglutination directe, ou un test de lyse (qui est la technique de référence) : On place des toxoplasmes vivants avec le sérum censé contenir des IgG et on ajoute le complément ce qui va entraîner une lyse des toxoplasmes si les IgG sont bien présents. On visualise le résultat par le bleu de méthylène, qui est un colorant qui ne pénètre que les cellules vivantes, on va donc compter les parasites vivants qui seront colorés, et les morts, incolores.

    • Anticorps membranaires + cytoplasmique : On peut détecter des taux d'anticorps beaucoup plus bas par ELISA ou hemagglutination indirecte. On peut aussi caractériser l'avidité des IgG (propriété des IgG : elles se fixent sur des Ag avec plus ou moins d'avidité pour donner des complexes immuns, plus elles sont avides et plus l'infection sera récente, et inversement, on évalue la stabilité des complexes immuns « IgG/Ag »).

  • Charge immunitaire du sujet : surtout chez l'enfant contaminé in utéro.

    On procède à un dosage des IgG spécifiques du toxoplasme par rapport aux IgG totales. On compare ce rapport avec celui de la mère.

  • On peut utiliser le LCR si il y a suspicion de méningo-encéphalite.

  • On peut utiliser le liquide de la chambre antérieure de l'oeil si il y a suspicion d'atteinte oculaire.

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