Dosage dans l'air expiré
Cette mesure ne nécessite pas de prélèvement sanguin. Elle est fondée sur la détermination du taux de CO dans l'air expiré. En effet, certains auteurs ont pu constater qu'il existe à l'équilibre une relation entre le taux sanguin de CO et la teneur en CO de l'air alvéolaire. La méthode développée nécessite le prélèvement d'un échantillon d'air alvéolaire représentatif. Ce prélèvement d'air doit être effectué après réalisation au niveau des alvéoles pulmonaires de l'équilibre entre la carboxyhémoglobine, l'oxyhémoglobine, le CO et l'O2, tout en évitant la dilution de l'air alvéolaire par de l'air bronchique.
Méthode :
Afin d'arriver à ce résultat on utilise la technique dite de la « respiration retenue ». Pour cela le sujet expire profondément de façon à vider aussi complètement que possible ses poumons de l'air qu'ils contiennent ; puis inspire au maximum pour remplir ses poumons d'air neuf ; puis retient sa respiration pendant au moins 20 secondes ; puis expire normalement pour balayer l'air bronchique pour au final en fin d'expiration et sans reprendre haleine rejeter le dernier litre d'air résiduel dans un récipient hermétique (sac en saran). La quantité de CO dans l'échantillon d'air alvéolaire recueilli est ensuite déterminée par spectrophotométrie dans l'infrarouge.
La correspondance entre le taux de CO (en ppm) mesuré dans l'air alvéolaire et le pourcentage de carboxyhémoglobine est calculée selon la formule :
HbCO % = 0,5 + CO (ppm) / 5
Complément :
Il existe également des appareils permettant de mesurer les taux de CO dans l'air alvéolaire soit dans le cadre des consultations anti-tabac afin de surveiller le sevrage, soit dans le cadre de surveillance professionnelle de travailleurs susceptibles d'être exposés au CO. Ces appareils fonctionnent à l'aide de cellules électrochimiques spécifiques au CO (figure 20).
