04. Indications
Hypertension artérielle (HTA)
Les inhibiteurs calciques présentent une efficacité comparable à celle des autres anti-hypertenseurs (50 à 60 % de répondeurs en monothérapie). Par ailleurs, le traitement de l'HTA[1] avec des inhibiteurs calciques serait associé à une réduction du risque d'accidents vasculaires cérébraux (AVC)[2].
Angor et insuffisance coronarienne
Angor stable ou angor d'effort en seconde intention après les bêta-bloquants.
Angor spontané avec spasme suspecté (type Printzmetal[3]) du fait de leur effet anti-spastique.
En post-infarctus en l'absence d'insuffisance cardiaque[4] (vérapamil).
Cardiopathie
Cardiomyopathie hypertrophique et obstructive quand les bêta-bloquants ne peuvent pas être utilisés.
Arythmie
Prévention et traitement des tachycardies jonctionnelles, paroxystiques supraventriculaires par le vérapamil (antiarythmiques de classe IV de la classification de Vaughan Williams).
Syndrome de Raynaud
Les inhibiteurs calciques font partie des médicaments de première intention pour le traitement du syndrome de Raynaud[5] en parallèle des mesures préventives non pharmacologiques.
Attention : Cas particuliers
La nimodipine (NIMOTOP®, réservée à l'usage hospitalier) a été développée pour réduire le spasme associé aux hémorragies méningées. Elle aurait une affinité particulière pour les vaisseaux cérébraux.
La nifédipine et la nitrendipine sont utilisées hors AMM comme tocolytique[6] pour prévenir l'accouchement prématuré en alternative des agonistes bêta-2 adrénergiques.
Le ziconotide (PRIALT®), administré par voie intra-rachidienne, bloque des canaux calciques de type N entrainant un effet antalgique (AMM « sous circonstances exceptionnelles » pour la prise en charge de douleurs chroniques et rebelles de l'adulte).