Introduction
La découverte en 1964 par Fleckenstein des propriétés du vérapamil a donné naissance à une nouvelle classe de substances : les inhibiteurs de flux calcique. Il a montré qu'à la différence des β-bloquants, le vérapamil était capable de mimer les effets d'une déplétion en calcium sur le muscle cardiaque sans modifier le potentiel d'action dépendant du sodium. La classe pharmacologique des inhibiteurs de flux calcique se caractérise par sa capacité à bloquer de manière réversible les canaux calciques lents. On distingue plusieurs familles d'inhibiteurs calciques selon leur nature chimique et leur plus ou moins grande sélectivité tissulaire (tropisme[1] vasculaire et/ou cardiaque). Ces molécules sont notamment utilisées dans le cadre des pathologies cardiovasculaires (hypertension, angor, troubles du rythme...).