Macrolides et apparentés

E) Caractéristiques pharmacocinétiques et métaboliques

Le devenir dans l'organisme des macrolides dépend surtout de trois propriétés :

  • Leur lipophilie

  • Leur stabilité

  • Leur caractère basique

1. Résorption

  • Par voie orale, du fait de leur caractère lipophile conféré par la génine lactonique, cette résorption est satisfaisante d'où utilisation per os.

    Celle de l'érythromycine est incomplète du fait de son instabilité en milieu acide (gastrique). Cette dernière sera utilisée sous forme notamment d'esters.

    Pour les autres macrolides, leur résorption digestive est améliorée du fait de leur meilleure stabilité.

  • Par voie parentérale, résorption assez rapide et complète.

2. Distribution

La fixation protéique des macrolides est variable. Du fait de leur caractère lipophile et basique faible ils ont une excellente pénétration tissulaire en particulier dans les poumons, les sécrétions bronchiques, les amygdales, les tissus osseux, la prostate, la salive, le foie mais pas dans le Liquide Céphalorachidien (LCR) (car ils traversent mal la barrière méningée).

Il existe un passage transplacentaire et dans le lait.

3. Biotransformation et élimination

Les macrolides sont partiellement métabolisés par le foie, excrétés par la bile puis éliminés par voie fécale de façon importante (env 90%) avec un cycle entérohépatique.

Demi-vie d'élimination généralement courte (1 à 5 heures) mais beaucoup plus longue pour certains nouveaux macrolides (comme la roxithromycine, dirithromycine, azithromycine).

L'élimination urinaire est très faible (environ 10%) d'où une utilisation possible chez l'insuffisant rénal.

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