Macrolides et apparentés

F) Emplois

1. Indications thérapeutiques

  • Dans les infections à germes sensibles de gravité modérée (car action bactériostatique), en particulier dans les infections à germes sensibles à développpement intracellulaire.

  • Lors de cas d'allergie ils constituent une alternative à ces médicaments (notamment le cas d'angines streptococciques, traitement de la syphilis, prévention des rechutes articulaires aigües).

En traitement curatif : indications surtout dans les infections ORL (pas sinusites et peu vis-à-vis otites car action modérée sur Haemophilus influenzae et fréquentes résistances sur pneumocoques) et infections bronchopulmonaires (coqueluche, pneumopathies à Legionella pneumophila, Mycoplasma, Chlamydia).

Egalement infections stomatologiques, hépatobiliaires, cutanées (impétigo, formes bénignes d'érysipèle..), intestinales, génitales (dans les MST : infections à Chlamydia trachomatis, traitement de syphilis quand allergie à la pénicilline.

Il existe des indications particulières à certains macrolides (nouvelle génération).

En traitement préventif : dans les endocardites, RAA.

2. Voies et formes d'administration, posologie

Voies :

  • voie orale (en 2 doses journalières sauf pour certains macrolides à longue demi-vie d'élimination : une seule dose).

  • Dans certaines pathologies graves : utilisation de perfusions intraveineuses de sels hydrosolubles (lactobionate d'erythromycine, adipate de spiramycine).

Formes d'emploi : Selon les cas sous forme de bases, esters ou sels.

Posologie usuelle par voie orale adultes : 1 à 3 g/jour.

Enfants : 30-50 mg/Kg/jr

Posologie plus faible pour les nouveaux macrolides car ils ont une biodisponibilité supérieure.

3. Toxicité, effets indésirables

Très peu toxique : sauf relative toxicité hépatique, exceptionnellement ototoxicité mais réversible pour l'érythromycine en IV

Allergies cutanées rares

Allongement de l'espace QT (erythromcyine IV, clarithromycine)

Tolérance : généralement bonne sauf troubles digestifs bénins assez fréquents, surtout avec l'érythromycine qui se traduisent surtout par des flatulences, nausées perte d'appétit

4. Interactions médicamenteuses

Elles concernent essentiellement des macrolides à 14 chainons comportant une fonction cétone et surtout l'erythromycine

Mécanisme : inhibition du cytochrome P450 d'où diminution de la biotransformation hépatique de nombreux médicaments d'où augmentation de leur taux sérique (accident par surdosage) et également majoration de l'hépatotoxicité de certains médicaments.

Principales associations contre-indiquées :

  • Principales associations contre-indiquées : - avec les vasoconstricteurs de type dérivés de l'ergot de seigle entrainant un ergotisme aigu qui se traduit par des nécroses tissulaires

  • Avec les statines (surtout avec erythromycine IV): risque accrue d'atteinte musculaire

Associations déconseillées : par action sur le Cyto P450 avec théophylline, carbamazépine, digoxine, estroprogestatifs, rifampicine, ciclosporine, zidovudine, bromocriptine sildenafil.

Avec la spiramycine peur d'interactions sauf avec la levodopa.

5. Précautions d'emploi, contre indications

  • Prudence en cas d'insuffisance hépatique sévère mais possibilité d'emploi chez l'insuffisant rénal

  • Utilisation possible chez la femme enceinte

  • Respect impératif des interactions médicamenteuses.

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