Intérêt médicinal et toxicité
Bien que de nombreuses espèces aient été utilisées autrefois et pour certaines portent encore le qualificatif d'officinal, les Brassicacées ne constituent pas une grande famille pour les pharmaciens.
Exemple :
Erysimum cheiri (ex Cheiranthus cheiri), la giroflée des murailles doit son nom au parfum de ses fleurs qui rappelle la girofle. Cette plante est toxique en raison de la présence de cheiranthine, un hétéroside cardiotonique. Les sommités fleuries étaient autrefois employées comme antispasmodique, diurétique, emménagogue.
Exemple :
Sisymbrium officinale, appelée herbe aux chantres pour ses propriétés antitussives, expectorantes mucolytiques, entre encore dans la composition d'un certain nombre de pastilles (Activox®, Drill®, Euphon®) et d'un sirop (Polery ®) sous le nom d'Erysimum.
Exemple :
Les racines de radis noir, Raphanus sativus var nigra, parfois appelé raifort des parisiens, et les racines de raifort, Armoracia rusticana, sont inscrits à la pharmacopée française. Leur utilisation est par voie orale concerne deux indications : comme cholérétique et cholagogue et dans les affections bronchiques. Des isothiocyanates produits à partir des glucosinolates activent certaines enzymes de détoxication hépatiques (CYP, gluthation-S-transférases...) ; le soufre a une activité antiseptique au niveau bronchique.
Exemple :
Le maca, Lepidium meyenii originaire du Pérou connaît une réputation grandissante parmi les plantes adaptogènes. Commercialisé depuis les années 1990 en direction de l'Asie notamment, pour ses propriétés stimulantes lui ayant valu le nom de ginseng péruvien ou viagra péruvien, le maca fait l'objet de nombreuses recherches : une centaine de publication recensées dans Pubmed sur les années 2014-15.