Echinacées
Origine, composition :
Au moins trois espèces utilisées indistinctement : Echinaceae purpurea, E. angustifolia, E. pallida, voire nombreuses autres espèces (Astéraceae), racines. Falsification possible par d'autres plantes. Origine sauvage ou cultivée.
Composants très variés, variables selon l'espèce :
polysaccharides (fucogalactoxyloglucanes, arabinogalactane...), acide-phénols (acides caféique, chlorogénique, cichorique, cynarine (E. angustifolia)...), esters osidiques (échinacoside (absent chez E. purpurea), alkylamides (absent chez E. pallida), alcaloïdes, huile essentielle.
Conséquence : importance du type d'extrait sur la composition. Synergie vraisemblable entre les différentes classes de composés.
Qualité :
Contrôle complexe.
Espèce parfois erronée.
Composants instables.
S'assurer d'une date de fabrication récente.
Critères de qualité de la Pharmacopée européenne (drogue sèche) :
E. purpurea :
racines : min. 0,5 % de ac. caftarique + cichorique
parties aériennes : min. 0,1 % de ac. caftarique + cichorique
E. pallida :
racines : min. 0,2 % d'échinacoside
E. angustifolia :
racines : min. 0,5 % d'échinacoside
Doses usuelles :
- équivalent de 900 mg/j de racine.
- extrait fluide : 6 ml/j.
Ne pas dépasser 8 semaines de traitement.
Allégations, mécanisme, niveau de preuves :
In vitro, stimulation des cellules immunitaires. Molécules responsables : alkylamides, polyacétylènes, polysaccharides...
La plupart des essais cliniques (> 300) concluent à une efficacité dans la prévention des infections des voies respiratoires supérieures. Cependant en raison de la variabilité des extraits, des dosages, des méthodologies, les méta-analyses ne permettent pas de conclure à une preuve d'efficacité clinique.
Effets secondaires, interactions, contre-indications :
ne pas utiliser si traitements immunosuppresseurs ou maladie auto-immune, sclérose en plaque, diabète, terrain atopique (urticaire, crise d'asthme, choc anaphylactique) ;
interactions pharmacocinétiques mineures : veiller aux associations avec d'autres médicaments hépatotoxiques ou en cas d' insuffisance hépatique ;
HIV, tuberculose, leucémie : contre-indications théoriques.
allaitement et jeune enfant : sur avis du médecin ; à éviter en cas de grossesse ;
Risque de réaction allergique si allergie aux astéraceae : chrysanthèmes, marguerites, arnica, grande camomille...