PLANTES DE PHYTOTHERAPIE

L'aubépine - Crataegus sp.

Botanique

Le terme "aubépine" regroupe, selon la Pharmacopée Européenne, plusieurs espèces du genre Crataegus (Rosaceae). Les deux principales sont Crataegus monogyna Jacq. (Lindm.) et C. laevigata (Poir.) DC. (synonymes : C. oxyacanthoides Thuill. ; C. oxyacantha auct.). Il s'agit d'arbustes épineux[1] communs en zones tempérées. Les feuilles[2] sont découpées, à 3-7 lobes plus ou moins marqués selon l'espèce. Les fleurs[3], assez typiques des Rosaceae comportent 5 sépales triangulaires réfléchis[4], 5 pétales, un grand nombre d'étamines et un nombre de carpelles là aussi variable suivant l'espèce (1 chez C. monogyna, comme son nom l'indique ; 2 à 3 chez C. laevigata). Le fruit[5] est un piridion[6], là aussi de taille variable suivant l'espèce et contient un nombre de noyaux qui dépend du nombre de carpelles dans la fleur ( 1 chez C. monogyna[8] ). Il conserve les restes du calice[7].

Aubépine - vue généraleInformationsInformations[9]

La partie la plus couramment utilisée en pharmacie est la sommité fleurie (rameaux florifères séchés), désignée sous le nom de "feuille et fleur d'aubépine" dans la Pharmacopée Européenne. La drogue consiste en des fragments vert-brun clair de feuilles pennatilobées[10] (C. laevigata ; 3-7 lobes) ou pennatiséquées[11] (C. monogyna ; 5-7 lobes), des fleurs[12] en corymbes[13] repérables dans les sommités ou bien en petits boutons ronds[14] à pétales blanc-ocre avec calice arrondi à 5 sépales glabres (laevigata) ou velus (monogyna). Etamines à anthères rouges (laevigata) ou noires (monogyna). En plus des 2 espèces les plus couramment rencontrées, il est précisé qu'il est possible d'utiliser leurs hybrides ou plus rarement d'autres espèces européennes de Crataegus comme C. pentagyna Waldst. et Kit. ex Willd., C. nigra Waldst. et Kit. et C. azarolus L.

La Pharmacopée Française a une monographie pour la fleur d'aubépine (C. monogyna et C. laevigata uniquement), récoltée avant épanouissement (bouton floral[15]). Dans ce cas, les feuilles sont bien évidemment absentes.

Aubépine - état secInformationsInformations[16]

La poudre est de couleur vert-brun (feuille et fleur) ou vert-jaune (fleur). Au microscope, on observera :

  • des poils tecteurs[17] unicellulaires longs et fins, généralement à paroi épaisse et large lumen,

Composition chimique

Proanthocyanidines (1-3%) et catéchines : épicatéchine[21] ; dimères différant par la position et le nombre des branchements entre les sous-unités : B2 [épicatéchine-(4β→8)-épicatéchine][22], B4 [catéchine-(4β→8)-épicatéchine], B5 [épicatéchine-(4β→6)-épicatéchine][23] ; trimères dont C1[24]; tétramères dont D1[25]; pentamères ; hexamères. Bien qu'elles soient considérées comme les principales responsables de l'activité de l'aubépine, les proanthocyanidines, fragiles et d'analyse délicate, sont assez peu utilisées pour établir la conformité chimique de l'aubépine. La monographie de la fleur dans la Pharmacopée Française prévoit néanmoins leur mise en évidence (sans quantification ni identification).

Proanthocyanidines de l'aubépine (structure générale)InformationsInformations[26]

Flavonoïdes (1-2%): hétérosides en 3 du quercétol (hypéroside et rutine[27]), C-hétérosides de flavones (vitexine, orientine[28], isovitexine[29]) et leurs dérivés 2''-O-rhamnosylés. Dans les monographies des Pharmacopées Française et Européenne consacrées aux fleurs, feuilles et fleurs ou aux extraits (fluide ou sec), le contrôle chimique repose principalement sur le dosage des flavonoïdes totaux (> 1,5% dans la "feuille et fleur" et jusqu'à > 6% dans les extraits secs hydroalcooliques) et sur l'identification de certains d'entre eux par CCM (ils sont plus faciles à analyser que les proanthocyanidines) : hypéroside, rutine, vitexine, vitexine-2''-rhamnoside selon les cas.

Acides-phénols, principalement acides caféique et chlorogénique[30]. La présence de ce dernier composé est contrôlée par CCM dans les monographies des Pharmacopées.

Autres : acides triterpéniques pentacycliques (acides ursolique, oléanolique, crataegolique), amines aromatiques, traces d'huile essentielle.

Pharmacologie et clinique

Effets cardiovasculaires

  • Les extraits d'aubépine augmentent la contractilité cardiaque (effet inotrope positif[31]) et le flux sanguin coronarien sur organe isolé. Cette activité a été attribuée à de nombreux composés, parmi lesquels les proanthocyanidines semblent les plus actives (leur effet a été observé in vivo chez le chien).

  • Une effet bathmotrope négatif[32] a également été constaté pour des extraits, sur organe isolé et in vivo chez le rat. Une augmentation de la période réfractaire, expliquée par un bloquage des courants potassiques (à rectification entrante et retardée), serait en cause. Récemment, l'hypothèse qu'une activité muscarinique pourrait jouer un rôle a été émise.

  • Des extraits ont des effets protecteurs (in vitro et in vivo) contre les arrythmies induites par différents agents et les dommages induits par le syndrome d'ischémie-reperfusion (tachycardie, fibrillations ventriculaires) - flavonoïdes et triterpènes seraient impliqués - et sur la progression de l'insuffisance cardiaque dans un modèle de constriction aortique chez le rat.

  • Des effets vasodilatateurs et hypotenseurs significatifs on également été observés in vitro et in vivo.

  • Les mécanismes d'action évoqués sont une inhibition de phosphodiestérases, de la Na+/K+ ATPase, du thromboxane A2, de l'élastase, la stimulation de la synthèse de la prostacycline et l'activité antioxydante (vasodilatation induite par la phosphorylation de la NO-synthase endothéliale, qui est sensible au potentiel redox), bien connue pour toutes les catégories de polyphénols présentes dans l'aubépine.

  • Cliniquement, une méta-analyse a récemment été consacrée aux essais cliniques des extraits d'aubépine dans l'insuffisance cardiaque chronique et a conclu à une amélioration significative du contrôle des symptomes et de l'effet physiologique constaté.

  • Des travaux intéressants publiés depuis ont émis des conclusions un peu différentes. Un essai (HERB-CHF) et une analyse rétrospective réalisés par les mêmes auteurs concluent qu'un extrait d'aubépine n'a pas de supériorité sur le placebo seule et qu'elle n'apporte rien à l'effet des thérapies médicales de référence dans le traitement de l'insuffisance cardiaque chronique légère à modérée (classes II-III de la NYHA[33]). Un essai de plus grande ampleur sur 2681 patients (classes II-III[33] également) a conclu qu'un extrait d'aubépine n'avait pas d'effet sur le délai de survenue du premier accident cardiaque (mort d'origine cardiaque, infarctus du myocarde non mortel ou hospitalisation due à l'évolution de l'insuffisance cardiaque) mais évoquent la possibilité de la réduction de l'incidence des morts subites d'origine cardiaque parmi les patients les moins atteints au niveau de la fonction ventriculaire gauche (fraction d'éjection ventriculaire gauche > 25%).

Effet sédatif

  • En dépit d'une utilisation intensive de l'aubépine dans des spécialités à visée sédative, les données sont rares.

  • Un extrait de C. laevigata, administré par voie orale chez la souris, a montré une activité sédative.

  • Parmi les flavonoïdes principaux de l'aubépine, l'hypéroside et la rutine sont capables de réduire partiellement l'hyperthermie liée au stress chez la souris.

  • Aucun essai clinique n'a été consacré à un effet sédatif ou hypnotique de l'aubépine seule chez l'être humain. Lors d'un essai clinique consacré à l'effet hypotenseur d'un extrait hydroalcoolique d'aubépine, les auteurs ont noté une certaine diminution de l'anxiété des patients après dix semaines de traitement, ceci toutefois de manière non-significative par rapport au placebo.

Toxicologie - effets indésirables - interactions médicamenteuses

Le profil de tolérance de l'aubépine est bon. Les principaux effets indésirables rapportés sont des sensations d'étourdissement ou de vertige, des nausées, des maux de tête. L'ensemble des essais cliniques menés concluent à une absence de toxicité chez l'Homme. En l'absence de données sur l'utilisation pendant la grossesse et la lactation, celle-ci est déconseillée.

Le risque d'interactions médicamenteuses, parfois évoqué pour des médicaments susceptibles d'être utilisés avec l'aubépine (digoxine, antihypertenseurs), apparaît faible cliniquement.

Usages et recommandations

Pour l'AFSSaPS, la sommité fleurie et la fleur d'aubépine sont traditionnellement utilisées dans les troubles de l'éréthisme cardiaque de l'adulte (coeur sain) et dans le traitement symptomatique des états neurotoniques des adultes et des enfants, notamment en cas de troubles mineurs du sommeil.

En l'absence de recommandation européenne sur cette espèce, la Pharmacopée Française recommande une posologie quotidienne de 250-500 ml de tisane à 10 g/l, soit environ 1 à 2 tasses par jour correspondant chacune à 2,5 g de drogue sèche infusée pendant 15 minutes (quelle que soit la drogue : sommité fleurie, fleur ou fruit).

L'ESCOP mentionne plusieurs posologies pour la feuille et fleur, chez l'adulte :

  • 160-900 mg par jour d'extrait hydroalcoolique quantifié en flavonoïdes ou en proanthocyanidines oligomériques ;

  • 1 à 1,5 g de drogue fragmentée, 3 à 4 fois par jour ;

  • 2 à 5 g de poudre par jour ;

  • autres (dose quotidienne) : 20 gouttes 2-3 fois/jour de teinture ; 60-120 gouttes 3 fois/jour ou 0,5-2 g en tout d'extrait fluide ; 50-300 mg 3 fois/jour d'extrait sec ; 50 gouttes 3 fois/jour de macérat glycériné.

Des monographies existent dans la Pharmacopée Européenne pour la "feuille et fleur", la "baie", les extraits sec et fluide quantifié ; dans la Pharmacopée Française pour la fleur, l'extrait fluide (non quantifié) et la teinture. Il existe aussi une monographie pour préparations homéopathiques.

RemarqueLa "baie" d'aubépine

C. monogyna - arbuste en fruitsInformationsInformations[34]

Le pseudo-fruit[35] (voir plus haut) de l'aubépine est également utilisé. Sa composition chimique est voisine de celle des sommités fleuries et des fleurs et ils sont parfois confondus, mais ils semblent que les quantités des composés évoqués plus haut soient beaucoup plus faibles ici. L'enveloppe de la "baie" doit bien entendu sa coloration à des anthocyanes présentes en quantités modestes (et encore diminuées dans la drogue sèche). Des essais pharmacologiques et cliniques (NYHA I à II[33]), bien qu'en nombre plus limité, semblent en faveur d'une activité semblable à celle des sommités fleuries. Le pseudo-fruit d'aubépine n'a pas d'indication reconnue par l'AFSSaPS, mais partage dans certains pays les indications des autres parties de la plante. La Pharmacopée Française indique une posologie identique aux sommités fleuries et aux fleurs. Une monographie existe dans la Pharmacopée Européenne, qui prévoit entre autre le contrôle de la présence de flavonoïdes et la détermination de la teneur en proanthocyanidines exprimées en cyanidine, qui doit être >1%.

AttentionPlace du conseil

L'aubépine est fréquemment utilisée comme sédatif, en considérant que la diminution de manifestations de la nervosité (sensation de coeur qui bat...) peut aider à contrôler celle-ci. Le conseil pharmaceutique a sa place ici.

Exclure l'automédication pour les indications cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, hypertension) et inscrire le conseil pharmaceutique dans les limites du raisonnable : en cas de soupçon de trouble cardiaque, même mineur, une consultation médicale doit être envisagée et le diagnostic d'éréthisme simple posé. Dans des cas plus graves, le recours à la phytothérapie doit avoir lieu à la connaissance du médecin et en accord avec celui-ci, éventuellement en cas de gêne subjective persistant après la mise en place d'un traitement approprié.

Le pharmacien pourra rappeler des règles hygiéno-diététiques utiles (suppression des excitants, rythme régulier d'activité d'activité et de sommeil) et pourra contribuer à la recherche d'une prise intempestive de médicaments (extraits ou hormones thyroïdiennes, substances anorexigènes apparentées aux amphétamines...).

Phytomédicaments et spécialités

Seule

  • Arkogélules® aubéline (350 mg/gélule), adulte 1 gélule, 3 fois par jour ; jusqu'à 5 gélules par jour si nécessaire.

  • Cardiocalm® (extrait sec 100 mg/comprimé) adulte 1 ou 2 comprimés, 3 fois par jour (palpitations, nervosité) ou 1 comprimé au repas du soir et 1 à 2 comprimés au coucher (troubles du sommeil).

  • Élusanes® aubépine (extrait sec hydroalcoolique de sommités fleuries 200 mg/gélule), adulte 1 gélule, matin et soir, enfant de 6 à 15 ans 1 gélule, le soir.

En association

  • Biocarde® (extrait fluide hydroalcoolique de sommités fleuries et de fruit d'aubépine 40 ml/100ml, teintures de racines de valériane et de parties aériennes d'agripaume 15 ml chacune, teinture de parties aériennes de passiflore 10 ml, extraits fluides hydroalcooliques de parties aériennes fleuries d'avoine et de mélisse 10 ml chacun) ; troubles légers du sommeil : adulte 15 gouttes au repas du soir et 15 gouttes au coucher, enfant de 6 à 15 ans 6 gouttes au repas du soir et 6 gouttes au coucher ; palpitations : adulte 15 gouttes, 3 fois par jour.

  • Elusanes Natudor® (extraits secs hydroalcooliques de sommités fleuries d'aubépine et de parties aériennes de passiflore 100 mg/gélule chacune), adulte 1 gélule, matin et soir, enfant de 6 à 15 ans 1 gélule, de préférence le soir.

  • Euphytose® (extraits secs hydroalcooliques 60% v/v de valériane et de passiflore 50 et 40 mg/comprimé resp., extraits secs aqueux d'aubépine et de ballote 10 mg chacun), adulte 1 ou 2 comprimés, enfant de 6 à 15 ans 1 comprimé ; le soir si trouble du sommeil ; 3 fois par jour si état anxieux.

  • Médiflor® Calmante Troubles du Sommeil n°14 tisane (feuille de bigaradier 450 mg/sachet-dose, racines de valériane et parties aériennes de passiflore 360 mg chacune, sommité fleurie d'aubépine 270 mg, feuille de mélisse et inflorescence de tilleul 180 mg chacune), 1 tasse, 3 à 5 fois par jour (nervosité) ou 1 tasse à la fin du dîner et 1 tasse au coucher (troubles du sommeil).

  • Neuroflorine® (extraits secs de valériane 80 mg/comprimé, passiflore 50 mg et aubépine 10 mg), adulte 2 ou 3 comprimés avant chaque repas (nervosité) ou 4 à 6 comprimés, 1 heure avant le coucher (troubles du sommeil). Enfant de plus de 6 ans 1 à 3 comprimés par jour.

  • Nicoprive® (extrait sec hydroalcoolique de sommités fleuries d'aubépine 20 mg/comprimé, acide ascorbique 50 mg, nitrate de thiamine 15 mg, chlorhydrate de pyridoxine et nicotinamide 10 mg chacuns), adulte 8 comprimés par jour en 4 prises - 2 le matin, 2 à midi, 2 à 16 heures, 2 après dîner (arrêt du tabac).

  • Okimus® (benzoate de quinine 80 mg/comprimé, extrait sec d'aubépine 60 mg), adulte 4 à 6 comprimés par jour, répartis en 2 ou 3 prises (crampes musculaires).

  • Passiflorine® gélules (extraits secs de passiflore et d'aubépine 100 et 30 mg/gélule, respectivement) ou solution buvable (extrait fluide de passiflore et teinture d'aubépine, 500 mg/cuillère à café chacune), adulte 1 à 2 cuillères à café ou 2 gélules, midi et soir, avant les repas (nervosité) ou 1 à 4 cuillères à café ou 2 à 4 gélules, au coucher (troubles du sommeil), enfant de plus de 30 mois 1 cuillère à café de solution buvable ou 1 gélule par jour.

  • Provençale® n°4 (extrait sec aqueux d'inflorescences de tilleul 86,4 mg/gélule, extraits secs hydroalcooliques de sommités fleuries d'aubépine et de parties aériennes de passiflore 81 et 60,8 mg, respectivement), adulte 1 à 3 gélules par jour (palpitations) ou 2 à 6 gélules le soir (troubles du sommei), enfant de plus de 30 mois 1 à 3 gélules le soir.

  • Santane® n°9 sachet-dose ou vrac (sommité fleurie d'aubépine et fleur de tilleul 300 mg/sachet-dose ou /cuiller à café (1,5 g), passiflore 255 mg, feuille de mélisse 225 mg, houblon 120 mg), adulte 1 à 4 tasses par jour, de préférence après les repas, enfant de 30 mois à 15 ans 1 à 3 tasses par jour (nervosité) ou 1 tasse le soir au coucher (troubles du sommeil).

  • Sédalozia® (extrait sec hydroalcoolique de racine de valériane 92 mg/comprimé, extraits secs aqueux de sommité fleurie d'aubépine 87 mg et d'eschscholtzia - plante entière 51 mg), adulte 3 comprimés, 1 ou 2 fois par jour, enfant de plus de 12 ans 1 à 3 comprimés par jour.

  • Sédatif Tiber® sirop (extraits fluides hydroalcooliques d'aubépine et de passiflore 165 et 330 mg/cuillère à café, respectivement, bromures de potassium et de sodium pour 190 mg de brome), adulte et enfant de plus de 30 mois : 1 à 3 cuillères à café par jour.

  • Sédopal® (poudres de sommités fleuries d'aubépine et de mélilot, de parties aériennes d'eschscholtzia 120 mg/gélule chacune), adulte 1 ou 2 gélules, 2 fois par jour, enfant de 5 à 15 ans 1 ou 2 gélules par jour.

  • Spasmine® (extrait sec hydroalcoolique de racine de valériane 120 mg/comprimé, poudre de sommité fleurie d'aubépine 100 mg), adulte 1 à 2 comprimés, 1 à 3 fois par jour (nervosité) ou 2 à 4 comprimés au coucher (troubles du sommeil), enfant de plus de 6 ans 1 comprimé, 1 à 3 fois par jour (nervosité) ou 1 à 2 comprimés le soir au coucher (troubles du sommeil).

  • Sympathyl® (oxyde de magnésium lourd pour 75 mg de magnésium/comprimé, extrait hydroalcoolique d'aubépine 75 mg et extrait sec aqueux d'eschscholtzia 20 mg), adulte 2 comprimés, matin et soir.

  • Sympavagol® (extraits secs de passiflore et d'aubépine 40 et 20 mg/gélule, respectivement) ou solution buvable (extraits fluides de passiflore et d'aubépine, 1230 et 300 mg/cuillère à café, respectivement), adulte 2 à 6 comprimés ou 1 à 4 cuillères à café de solution buvable par jour, enfant de plus de 30 mois 1 cuillère à café de solution buvable par jour.

  • Tisane Provençale n°4 (sommités fleuries d'aubépine, parties aériennes de passiflore, inflorescences de tilleul, 360 mg/sachet-dose chacune, feuilles de verveine et de menthe 450 et 270 mg respectivement), 1 à 5 tasses par jour, 1 tasse = 1 sachet-dose en infusion.

  • Tranquital® (extraits secs d'aubépine 37,8 mg/comprimé et de valériane 34,6 mg), adulte 4 à 6 comprimés par jour.

  • Vagostabyl® (extraits secs hydroalcooliques d'aubépine et de mélisse 50 et 45 mg/comprimés, respectivement, lactate de calcium pentahydrate 50 mg, thiosulfate de magnésium 10 mg), adulte 2 comprimés au dîner, 2 comprimés au coucher (troubles du sommeil) ou 2 comprimés, 1 à 3 fois par jour, avant les repas (palpitations), enfant de plus de 6 ans 1 comprimé au dîner, 1 comprimé au coucher (sommeil).

Sources : Thériaque, EurekaSanté (les posologies sont données à titre indicatif) - 31/08/2010

Pour préparations magistrales : EPS aubépine, préparation magistrale Phytoprévent® (extrait fluide Fl/500 ml ou 2 l)

ComplémentBibliographie

Ouvrages

  • AFSSaPS, Médicaments à base de plantes. Les Cahiers de l'Agence n°3, 1998, Ministère de l'emploi et de la solidarité.

  • Aronson J.K., Meyler's side effects of herbal medicines, 2009, Elsevier, Oxford.

  • Belon J.P., Conseils à l'officine - Guide du suivi pharmaceutique, 5e édition, 2002, Masson, Paris.

  • Bruneton J., Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales, 4e édition, 2009, Tec-Doc EMI Editeurs, Paris.

  • ESCOP monographs, 2e édition, Hawthorn leaf and flower - Crataegi folium cum flore, ESCOP/Thieme, Exeter/Stuttgart.

  • ESCOP monographs, 2e édition, supplément 2009, Hawthorn berries - Crataegi fructus, ESCOP/Thieme, Exeter/Stuttgart.

  • Williamson E. et al., Stockley's herbal medicines interactions, 2009, Pharmaceutical Press, London.

  • Pharmacopée Européenne 6.8, Aubépine (feuille et fleur d') - Crataegi folium cum flore ; Aubépine (feuille et fleur d'), extrait fluide quantifié de - Crataegi folii cum flore extractum fluidum quantificatum ; Aubépine (feuille et fleur d'), extrait sec de - Crataegi folii cum flore extractum siccum ; Aubépine (baie d') - Crataegi fructus.

  • Pharmacopée Française 10e édition, Aubépine (fleur d') - Crataegi flos ; Extrait d'aubépine (fluide) - Crataegi extractum fluidum ; Teinture d'aubépine - Crataegi tinctura ; Aubépine pour préparations homéopathiques, Crataegus oxyacantha pour préparations homéopathiques - Crataegus monogyna et Crataegus laevigata ad praeparationes homoeopathicas ; Tisanes - Ptisanae.

Publications scientifiques

  1. épineux
    Aubépine - gros plan d'épine

    Thierry HENNEBELLE Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification

  2. feuilles
    C. monogyna - feuille

    Thierry HENNEBELLE Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification

  3. fleurs
    C. monogyna - fleur

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  4. réfléchi

    recourbé vers le bas d'environ 180°

  5. fruit
    Aubépine - fruit vu de profil

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  6. Piridion

    Le fruit complexede la sous-famille des Maloideae (famille des Rosaceae) est composé d'un ou plusieurs carpelles et d'une extension du réceptacle floral. Ce type de fruit est appelé "pome" en anglais, ce qui peut être restitué par "pomme" (au sens large) en français, mais le terme "piridion" est plus facilement utilisé. L'exemple le plus connu est la pomme elle-même, dont la partie comestible est issue du réceptacle floral et dont le trognon correspond globalement au vrai fruit (pour plus de détails, suivre le lien). En dehors de la pomme et de la poire, les piridions sont notamment rencontrées chez les aubépines, les cotoneasters, les pyracanthas.

    En l'occurrence, le fruit de l'aubépine est parfois décrit comme une drupe ou un pseudo-fruit. La "baie d'aubépine" (titre de la monographie de la Pharmacopée Européenne) correspond à un abus de langage.

  7. restes du calice
    Aupépine - fruit avec reste du calice

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  8. 1 chez C. monogyna
    C. monogyna - fruit ouvert : chair farineuse et 1 seule graine

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  9. Thierry HENNEBELLE Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification

  10. pennatilobé = pennatifide

    penné (c.a.d. dont les nervures secondaires sont disposées de part et d'autre de la nervure centrale, à l'image d'une plume) et lobé (c.a.d. découpé peu profondément : les lobes sont séparés par des sinus atteignant approximativement le milieu de chaque moitié du limbe).

  11. pennatiséqué

    penné (c.a.d. dont les nervures secondaires sont disposées de part et d'autre de la nervure centrale, à l'image d'une plume) et divisé en lobes séparés par des sinus atteignant presque la nervure médiane.

  12. fleurs
    Aubepine - fleur (état sec)

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  13. corymbe

    (masculin) Inflorescence dont les fleurs sont portées approximativement au même niveau par des pédicelles inégaux insérés à des niveaux différents.

  14. petits boutons ronds
    Aubépine - bouton floral sec

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  15. bouton floral
    C. monogyna - boutons floraux

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  16. Thierry HENNEBELLE Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification

  17. poils tecteurs
    Aubépine - poils

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  18. cuticule nettement striée
    Aubépine - cuticule striée

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  19. succession de renflements en forme d'arc
    Aubépine - endothécium

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  20. grains de pollen
    Aubépine - pollen

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  21. épicatéchine
    (-)-Epicatéchine

    Thierry HENNEBELLE Licence : Domaine Public

  22. B2 [épicatéchine-(4β→8)-épicatéchine]
    Proanthocyanidine B2

    Thierry HENNEBELLE Licence : Domaine Public

  23. B5 [épicatéchine-(4β→6)-épicatéchine]
    Proanthocyanidine B5

    Thierry HENNEBELLE Licence : Domaine Public

  24. C1
    Proanthocyanidine C1

    Thierry HENNEBELLE Licence : Domaine Public

  25. D1
    Proanthocyanidine D1

    Thierry HENNEBELLE Licence : Domaine Public

  26. Thierry HENNEBELLE Licence : Domaine Public

  27. hypéroside et rutine
    Hypéroside et rutine

    Thierry HENNEBELLE Licence : Domaine Public

  28. vitexine, orientine
    Vitexine et orientine

    Thierry HENNEBELLE Licence : Domaine Public

  29. isovitexine
    Isovitexine

    Thierry HENNEBELLE Licence : Domaine Public

  30. acides caféique et chlorogénique
    Acides chlorogénique et caféique

    Thierry HENNEBELLE Licence : Domaine Public

  31. inotrope

    ayant un effet sur la contractilité cardiaque. Inotrope positif : qui augmente la force de contraction du cœur.

  32. bathmotrope

    ayant un effet sur l'excitabilité cardiaque. Bathmotrope négatif : qui diminue l'excitabilité cardiaque (augmentation des périodes réfractaires et diminution potentielle du risque d'arythmie)

  33. classification de la capacité fonctionnelle cardiaque selon la NYHA

    La NYHA a émis en 1928 une classification des pathologies cardiaques. Plusieurs mises-à-jour ont été publiées, dont la dernière date de 1994. Quatre classes de capacité fonctionnelle (symptomes subjectivement perçus) et quatre classes d'évaluation objectives (résultats des examens médicaux comme l'électrocardiogramme, le test d'effort ou l'imagerie) ont été établies. Les premières sont souvent utilisées pour caractériser le retentissement de l'insuffisance cardiaque sur le patient.

    Classe I. Patients avec une maladie cardiaque mais sans limitation résultante de l'activité physique. Une activité physique ordinaire ne cause pas de fatigue anormale, de palpitations, de dyspnée ou de douleur angineuse.

    Classe II. Patients avec une maladie cardiaque resultant en une légère limitation de l'activité physique. Ils se sentent bien au repos. Une activité physique ordinaire cause fatigue, palpitations, dyspnée ou douleur angineuse.

    Class III. Patients avec une maladie cardiaque resultant en une limitation marquée de l'activité physique. Ils se sentent bien au repos. Une activité physique faible cause fatigue, palpitations, dyspnée ou douleur angineuse.

    Class IV. Patients avec une maladie cardiaque resultant en une inaptitude à maintenir une activité physique sans inconfort. Des symptômes d'insuffisance cardiaque ou un syndrome angineux peuvent être présents même au repos. Si une activité physique est entreprise, l'inconfort est accentué.

    Notons que d'autres classifications existent, mais que celle-ci est très fréquemment utilisée dans les articles scientifiques.

  34. Thierry HENNEBELLE Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification

  35. pseudo-fruit
    Aubépine - fruit, état sec

    Thierry HENNEBELLE Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification

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AccueilAccueilImprimerImprimer Bénédicte BERKE, Bruno DE FOUCAULT, Marie-Geneviève DIJOUX-FRANCA, Anne-Emmanuelle HAY, Thierry HENNEBELLE, Serge MICHALET, Céline RIVIERE, Vincent ROUMY, Francis TROTIN Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de ModificationRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)