La maladie de Chagas

N°14 : Conséquences économiques

Ce n'est pas en quelques jours que vous êtes forcément plus doué en espagnol qu'à votre départ. Dans le dédale de rue et escaliers de La Paz, vous finissez péniblement par trouver les bureaux de l'OMS pour vous rendre dans le bureau d'un économiste de la santé. Ce monsieur qui sait parler français, vous avez de la chance vous parle dans un premier temps des facteurs sociaux et communautaires de la maladie de Chagas. Il vous prouve que la maladie de Chagas sévie principalement dans les populations défavorisées car :

  • la structure des habitations des zones rurales est plus favorable au développement du vecteur via les sols en terre, les toits en bois et paille, les fentes dans les parois et les enclos à animaux.

  • Le manque d'accès à l'information et à la santé par l'impossibilité de rémunérer les actes médicaux.

Quand vous lui demandez des chiffres, il vous répond que la perte de productivité liée à la maladie de Chagas en Amérique latine est de 752 000 journées de travail perdues par année à cause des décès prématurés, soit une perte d'1,2 milliard de dollars. De plus les coûts liés aux soins, aux hospitalisations, aux arrêts de travail sont à ajouter, rendant les populations pauvres moins productives et encore plus pauvres. Il est donc évident qu'il existe un avantage financier et économique à traiter les personnes avant les risques de morbidité et à lutter contre le vecteur responsable de la transmission du parasite. [13][1]

Avant de partir, le spécialiste vous fait part de l'étude économique qu'a mené un de ces collègue en Colombie en 2008 : 267 millions de dollars correspondent au coût annuel des soins contre la maladie de Chagas, et l'épandage d'insecticides pour la lutte vectorielle revient à 5 millions de dollars par an.

Méthode

Vous êtes satisfait des informations que vous avez pu recueillir. Vous décidez de rejoindre le Brésil pour effectuer un road trip dans les zones où gagnera l'effervescence de la coupe du monde. Pour retrouver votre chambre d'hôtel à Rio de Janeiro et prendre une bonne douche pour vous remettre les idées en place, Rendez vous N°22.

  1. [13] Maladie de Chagas en Bolivie : exemple de prise en charge d'une maladie négligéewww.medecine.unige.ch – [en ligne] – consulté le 16/03/2014.

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