La maladie de Chagas

N°18 : Atterrissage en Guyane Française

A votre arrivée à l'aéroport de Cayenne, vous montez dans le premier taxi et vous vous précipitez pour réserver une chambre d'Hôtel et ouvrir votre ordinateur pour 4h de lecture intensive sur cette maladie. Après tout vous êtes là pour écrire un article.

Vous apprenez que dans certaines zones initialement indemnes de toute endémie de maladie de Chagas, des cas se multiplient comme en Guyane justement. Hors les militaires font partie des populations potentiellement exposées lors des séjours ou missions en Guyane. Le Centre de Transfusion Sanguine des Armées responsable de l'approvisionnement en produits sanguins notamment dans les hôpitaux militaires de Paris, a donc mis en place une stratégie de dépistage et de prévention pour tout sujets à risque pour un maximum de sécurité au niveau des transfusion et des risques de transmission de l'agent pathogène de la maladie de Chagas. Vous partez immédiatement pour la base militaire afin d'en savoir un peu plus.

Vous rencontrez le médecin militaire en chef qui vous dit qu'une étude faites en 2005 a identifié 15 cas de maladie de Chagas entre 1990 et 2004. Parmi eux deux sont décédés d'une cardiopathie chagasique. Mais entre 2005 et 2008, 149 nouveaux cas humains ont été rapportés dont 36 formes aiguës. Il vous informe donc sur la nécessité de détecter les malades pour limiter les risques d'exposition à cette maladie pour les sujets non atteints. Selon lui trois points sont importants : [15][1]

Les médecins d'unités doivent être informés de ce risque pour mettre en place et prévenir les mesures de luttes anti-vectorielles individuelles et collectives : dormir sous moustiquaires, pose de moustiquaires au niveau des fenêtres et ouvertures de bâtiments, conservation de nourriture dans des armoires fermées ou sous film plastique.

Devant tout signe de phase aiguë chez un militaire qui revient d'une zone d'endémie (forêt notamment), effectuer un diagnostic par la recherche de formes mobiles sur un frottis sanguin ou une goutte épaisse. Des techniques de concentrations sont associées pour le diagnostic comme la double centrifugation.

Penser à évoquer le diagnostic de maladie de Chagas chez des patients ayant des complications et qui ont voyagé anciennement dans des zones d'endémies. Il faut réaliser une recherche d'IgG par des techniques d'immunofluorescence ou ELISA. Le protocole idéal vous est donné sur papier par le médecin, voici ce que ça donne :

Avant de partir, le médecin vous donne un exemplaire d'une fiche de signalement de la maladie de Chagas en Guyane, et c'est intéressant de voir ce qui est retenu chez un patient.

Fiche de signalement de la maladie de Chagas en GuyaneInformationsInformations[2]

Méthode

Vous retournez à l'hôtel et décidez d'en savoir un peu plus sur les vecteurs de la maladie. A part qu'il s'agit de punaises vous ne savez pas grand-chose. Vous découvrez que certains types de punaises pouvant porter cette maladie sont en ré-émergence en Bolivie. Demain ce sera votre nouvelle destination. Pour arriver là bas, Rendez vous N°5.

  1. [15] La maladie de Chagas : Quels enjeux pour les armées en 2010 ? – Pratique médico-militaire – D. Delaune – 14/07/2010

  2. Licence : Domaine Public

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